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Lyon-Saint-Etienne: le RCES demande un RER métropolitain

Pour Jean-Charles Kohlhaas , porte parole du Groupe Rassemblement Citoyens, Ecologistes, Solidaires au Conseil régional d’Auvergne Rhône-Alpes, le projet d’autoroute A 45  se heurtera  à deux goulots d’étranglement, et sera concurrencé par l’A 47 gratuite. L’infrastructure pourrait être déficitaire ce qui amènerait les collectivités à combler le déficit. D’autres solutions existent, comme la création d’un véritable TER du pôle métropolitain Lyon-Saint-Etienne.

 

Les besoins d’investissements dans  Auvergne – Rhône-Alpes sont très importants. Pour les infrastructures de transports et dans le domaine de compétence qui relève de la Région plus de 5 milliards sont envisagés d’ici 2030. (1)  D’autres besoins et projets ont été reportés au-delà de 2030, par le Schéma Régional des Services de Transport (…….) ou par l’Etat (CFAL sud, Accès français du Lyon-Turin, TGV Paris-Orléans-Clermont-Lyon…).

La défaillance de l’Etat et de SNCF, puis de RFF, puis SNCF Réseaux depuis 35 ans dans la maintenance et la régénération des lignes ferroviaires aboutit à un besoin d’engagements colossal, rappelle Jean-Charles Kohlhaas. Aux projets de réouvertures de lignes, ou de réponses à de nouveaux besoins, s’ajoutent des travaux lourds de remise à niveau pour enrayer la dégradation de services et empêcher leurs disparitions.

Le projet A 45 projet spécifique

Alors que de nombreux dossiers ferroviaires sont dans la file d’attente, le Rassemblement pose la question de l’intérêt de la Région de financer des infrastructures routières et autoroutières, “ en dehors de son champ de compétence et non nécessaires pour la mise en œuvre de services publics régionaux.”

Parmi ces projets routiers, l’A45 est un dossier spécifique. Il entrainera une augmentation de la consommation d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre. C’est un projet ancien (plusieurs décennies) imaginé au temps où l’argent public « coulait à flots » et où l’inflation relativisait fortement les investissements sur la durée. C’est un projet qui vise à créer une deuxième autoroute, en parallèle d’une existante. C’est un projet, dont l’objectif est de réduire le temps de parcours entre Lyon et St. Etienne. Mais le temps gagné entre La Fouillouse et Brignais (tracé de l’A45) serait perdu dans les bouchons aux portes des agglomérations qui sont déjà saturées et le seraient encore plus avec le trafic supplémentaire. C’est un projet qui affaiblirait l’économie stéphanoise : toutes les autoroutes construites dans le monde entre deux agglomérations proches ont renforcé la plus grosse pour réduire l’autre à une ville dortoir. Le  projet détruirait 500 hectares de terres agricoles et naturelles à forte biodiversité.

Un projet à risque pour les collectivités

Le projet serait  ruineux pour les collectivités et les citoyens estime le Rassemblement. Le projet privé est  financé par l’argent public à plus des deux tiers : 850 millions sur 1,2 milliards estimés en 2006. L’indice BTP Insee a pris 19,6% entre 2006 et fin 2015, soit près de 240 millions. Ces 1,2 milliard semblaient déjà sous-estimés en 2006 à de nombreux experts, qui au vu des reliefs et ouvrages d’art nécessaires estimaient le projet entre 1,5 et 1,6 milliard. Il faudrait ajouter des centaines de millions d’euros pour les raccordements, aux deux extrémités : A450 déjà saturée, raccordement à l’A7 et traversée du Rhône, contournement de St. Etienne.

Des risques pour la collectivité

Le projet fait planer un risque celui de la « clause de déchéance », comme pour d’autres autoroutes en faillite. ” Le trafic espéré et qui est à la base de l’engagement du concessionnaire a de grande chance de ne jamais être atteint, vu le temps de parcours global et la concurrence d’une autoroute gratuite en parallèle. ” La société concessionnaire demandera un remboursement, au moins partiel, de ses 350 millions…

 

Les alternatives réalistes existent et coûtent moins cher. Il s’agit de sécuriser les secteurs de l’A47 qui le nécessitent et traiter les nuisances sonores, puis d’améliorer et diversifier l’offre alternative à la voiture individuelle et enfin d’initier une diminution des besoins en déplacements.

Améliorer l’A47 cela a été fait entre St. Chamond et St. Etienne (1998) :

  • – rénover et isoler phoniquement au droit de la section de Rive de Gier
  • – terminer la « requalification » dans la traversée de Givors
  • – améliorer la sécurité des accès et des sorties
  • – créer des bandes d’arrêt d’urgence et des refuges
  • – améliorer la régulation de vitesse, avec un vrai affichage dynamique pour coller aux exigences de sécurité du trafic, sans exaspérer les utilisateurs des heures creuses
  • poursuivre les améliorations de la rocade stéphanoise tant pour les entrées et sorties d’autoroute que pour l’isolation phonique.
  • Les études sont faites depuis plus de 10 ans et estimées à 250 millions d’euros.

Un vrai TER du pôle métrapolitain

Il faut aussi développer des alternatives à la voiture, en particulier les transports collectifs. Il faut développer un vrai réseau de RER dans l’aire métropolitaine, ce que défend la maire d’Oullins François Noël Buffet.   Il faudrait augmenter la fréquence et l’amplitude horaire des trains  entre St. Etienne, la vallée du Gier et Lyon (doublement des circulations), sur la rive droite du Rhône au sud de Givors.

Il faudrait prolonger la ligne St. Paul – Gorge de Loup – Brignais jusqu’à Givors pour relier l’agglomération de Saint-Etienne, Givers la Vallée du Rhône à l’Oust lyonnais et non pas aux gares du centre de Lyon. Il faudrait  une tarification unique de tous les modes de transport collectif avec la carte OURA, mais aussi pour des voyages occasionnels. Il faudrait la mise en place de rabattements sur les gares par transport par câble et cars et la création de parcs relais.

Diminuer les besoins de déplacement

Mais pour Le rassemblement, il faudrait relocaliser l’économie et les emplois sur l’agglomération Stéphanoise : tout ne peut pas être à la Part Dieu ou Confluence… L’amélioration des liaisons entre les deux agglomérations doit permettre de revitaliser St. Etienne et le bassin ligérien. Enfin, il faut améliorer la qualité de vie et l’image de Saint. Etienne pour restaurer son attractivité : développement des services de niveau métropolitain et de l’enseignement supérieur.

  1. Les besoins d’investissements sont les suivants:
  • Cévenol
  • Gervais – Vallorcine
  • Nœud Ferroviaire Lyonnais
  • Rive droite du Rhône
  • Lyon-Trévoux
  • Firminy Le Puy
  • Ouest Lyonnais
  • Lignes des Alpes (
  • Lyon – Paray
  • Etienne – Clermont
  • Sillon alpin
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