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Accentuation des disparités
Les évolutions récentes ont accentué ces disparités. Ainsi, les départements de l’Est de la région ont connu entre 2008 et 2010 une hausse du revenu médian. Cette hausse est particulièrement marquée pour la Haute-Savoie, avec une augmentation de 2,4%. En revanche, les évolutions sont négatives pour la Loire (-0,8%), l’Ardèche (-0,5%), et la Drôme (-0,3%).
En outre, Serge Maury indique que « le revenu des 10% les plus pauvres a baissé, tandis que celui des 10% les plus riches a augmenté ». Pour l’Ain, ce revenu a augmenté de 4,4%, tandis qu’en Haute-Savoie, il a grimpé de 8,7%. Le taux de pauvreté de Rhône-Alpes qui atteint 12,3% de la population est inférieur de 2 points à celui des autres régions , hors Ile de France.
Davantage de pauvres en Ardèche
Mais là encore, on note une disparité entre les départements. Ainsi, ce taux est de 10% pour les deux départements savoyards, il atteint 11% dans l’Ain et en Isère, 13% dans le Rhône, et il grimpe à 15% dans la Drôme et en Ardèche. Cependant, il faut noter que si la Haute-Savoie est le département le plus riche, c’est aussi celui où les pauvres sont plus pauvres qu’ailleurs.
Un phénomène davantage urbain que rural
Cette pauvreté touche plus particulièrement les jeunes et les familles monoparentales, et elle est plutôt à considérer comme un phénomène urbain. Ainsi, le taux de pauvreté s’élève à 13% en milieu urbain, contre 10% en milieu rural. Néanmoins, pour le milieu rural, il est nécessaire de distinguer les communes périurbaines, plus riches, des communes isolées, plus pauvres. En effet, ce taux est de 9% en milieu périurbain, et de 16% en milieu isolé. Ces communes isolées sont notamment situées en Ardèche qui est le seul département de Rhône-Alpes où le taux de pauvreté est supérieur en zone rurale.