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L’océan moins efficace pour absorber le CO2 d’origine humaine


Il a été prouvé ces dernières années que l’augmentation du taux de CO2 dans l’atmosphère, est responsable du réchauffement climatique. Il est aussi prouvé que cette augmentation est causée par les activités humaines: utilisation de combustibles fossiles et déforestation. La concentration de carbone, donc le réchauffement sont potentiellement atténués par les océans et les écosystèmes continentaux, où la végétation peut absorber une grande partie des émissions de CO2. L’océan a même été reconnu comme le principal puits de carbone planétaire. Mais depuis dix ans, les océans sont de moins en moins capable de jouer ce rôle.


Changement climatique dans les hautes latitudes


Selon l’analyse de Nicolas Metzl, responsable du programme OISO, cette modification est un econséquence des changements climatiques dans les hautes latitudes, qui se traduisent par une différence relative des pressions atmosphériques entre 40 et 60 degrés de latitude sud.


Cette différence accrue entre zones de haute et zones de basses pression, entraîne une augmentation de la vitesse des vents. Cet accroissement a pour effet un brassage plus important de l’océan. Les eaux de surface se mélangent en effet davantage avec les eaux profondes. Or, les eaux de surface contiennent moins de CO2 qu’en profondeur. Le gaz est pompé par l’activité de photosynthèse du phytoplancton marin. De plus, quand ces organismes meurent, ils sédimentent dans les eaux profondes où ils sont dégradés par les bactéries contribuant ainsi à enrichir les eaux profondes en CO2. Ainsi, lorsque l’océan est d’avantage brassé par les vents, cela conduit à des apports plus importants de CO2 en surface et par conséquent une moindre capacité d’absorption par l’océan du CO2. C’est la première fois que des mesures de terrain viennent confirmer le rôle des changements climatiques sur le cycle du CO2 océanique dans l’hémisphère sud.


Puits de carbone moins efficace


Les chercheurs de l’Institut Pierre Simon Laplace ont utilisé leurs mesures pour estimer l’efficacité du puits de carbone océanique sur tout l’océan Austral. Avec d’autres chercheurs, ils ont revu à la baisse le puits de carbone dans l’océan Austral, grâce notamment aux observations menées pendant l’hiver austral. Le puits de carbone serait 10 fois inférieur aux précédentes estimations Les chercheurs ont aussi pris part à l’analyse du puits de CO2 océanique dans l’Atlantique Nord. Ils ont conclu que le puits de CO2 a diminué de 50 pour cent de 1996 à 2005. L’explication proposée semble pour l’instant davantage liée à l’oscillation des conditions météorologiques qu’au changement climatique.


Il n’en reste pas moins qu’au sud comme au nord, on assiste depuis plus de dix ans à une diminution des puits de carbone océaniques. Cette modification accroît le taux de CO2 dans l’atmosphère, donc le réchauffement climatique. Les chercheurs doivent poursuivre ces observations et tenir compte de ces nouveaux résultats pour valider les modèles pour estimer jusqu’où le phénomène peut aller.




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