Les salariés de PHOTOWATT sont très inquiets. L’entreprise filiale du groupe canadien ATS a annoncé environ 300 suppressions d’emplois licenciements et suppressions de postes de salariés en travail temporaire. Une partie de la production, l’assemblage des cellules devrait partir en Pologne pour que ces éléments reviennent à Bourgoin-Jallieu avant d’être terminés et vendus.
Mais sur le fond, ces mesures ne suffiront pas à sauver l’entreprise.
Il manque à PHOTOWATT la capacité d’accroitre la puissance produite. L’entreprise produit chaque année 75 mégawatt, mais ses prix de vente sont 15% au dessus du prix du marché. Il faudrait qu’elle produise 100 MW pour être compétitive.
Or, l’actionnaire canadien, ATS ne souhaite pas développer la capacité de production du site de Bourgoin-Jallieu, qui aurait besoin de quelques investissements complémentaires pour aller au delà de sa capacité actuelle qui peut approcher 80-90 mégawatt.
L’entreprise aurait aussi besoin de bénéficier d’un marché français dynamique. Or les réductions de tarifs d’achat de l’électricité on freiné les investissements, avant qu’un moratoire gèle une partie des projets. Nous avons perdu un marché de 30 MW avec EDF Énergies Nouvelles et un marché de 7 MW avec GDF Suez explique les responsables syndicaux
Alors qu’il faudrait mettre au point un label français ou européen permettant de donner la préférence aux produits nationaux. Aujourd’hui, le marché profite aux panneaux chinois, subventionnés par le gouvernement chinois, mais aussi par les tarifs d’ achat de l’électricité photovoltaïque.