Nous aimons le Parc National des Ecrins, ses vallées profondes et abruptes, vite désertes de randonneurs, perdues, vierges d’installations de remontées mécaniques, aux cols rudes pour le néophyte, aux glaciers accidentés. Parmi ces vallées, celle de du Vénéon donne à accès à plusieurs sommets et plusieurs cols et glaciers.
Le Pic Coolidge est coté F, c’est-à-dire facile. Il ne présente pas de difficultés techniques à strictement parler, mais la course est longue, environ six heures de montée depuis le refuge de Temple ecrins et surtout, la progression sur le rocher s’effectue dans un environnement aérien, qui dominent de mille mètre les vallées en contrebas. Ce n’est évidemment pas une course pour débutant et il faut être accompagné de compagnons de cordées expérimentés ou d’un guide.
La course débute après un lever à 4 heures du matin, en partant à 5 heures du matin du refuge Temple Ecrins, dans la nuit, à la lumière des lampes frontales qui parsèment le flanc de la montagne de lucioles blanches. L’équipement de haute montagne s’impose: casque, crampons, baudrier, piolets, encordements, protection contre le froid, eau. Le sentier monte (dans l’obscurité) et longe déjà des barres rocheuses au dessus de vide avant se serpenter en direction des premiers névés. Quand le jour point , la marche se poursuit au milieu de pierriers, puis on chausse les crampons et l’on s’encorde pour une première traversée sur un glacier bien en neige, où la montée (40 %) se fait aisément.
Le col de la Temple est atteint sans difficultés après le lever du jour. Depuis l’arête, la vue s’étend sur les deux vallées, celle du Vénéon, au sud, celle du glacier Noir, à l’est, qui doit son nom aux blocs de rochers qui recouvre sa glace. Sur la gauche, apparait déjà la face sud de la Barre des Ecrins.
Il faut attaquer l’arête sud du Pic Coolidge en passant un ressaut rocheux puis en gravissant le rocher jusqu’à un premier col, franchi par une arête étroite, qui donne accès à une seconde arête, qui mène elle-même à une dernière pente neigeuse. Evidemment tout cela demande une grande assurance. Il faut pour s’engager suivre les indications de différents topoguides présentés sur des sites spécialisés ( voir ci-dessous)
Les crampons sont laissés après cette dernière pente neigeuse pour l’ascension de la cime, jusqu’à 3775 mètres, vaincue la première fois par W.A.B. Coolidge 14 juillet 1877 avec ses guides Christian Almer père et fils.
Du sommet la vue est magnifique. Mille mètre plus bas, au pied du Pic, vers l’Est le glacier Noir descend vers le Pré de Madame Carle, avant lequel il est rejoint par le Glacier Blanc, qui descend de la Barre des Ecrins. Vers l’Est, la face sud de la Barre justement semble toute proche, et sert de premier plan ,au-delà dans le lointain, au Mont Blanc, au Grand Paradis, au Cervin , aux sommets du Mont Rose. Vers le sud, l’arête fine d’Ailefroide, la Pointe de la Pilate, les Bans, le Mont Gioberney et au bout de vallée du Torrent du Chardon, le Glacier du Chardon et le glacier des Rouies, la Pointe du vallon des Etages, l’Olan.
La descente se fait par le même chemin, avec les mêmes précautions, en particulier dans le passage des vires.
http://www.expe.com/montagne/france/ecrins/coolidge/
http://www.rimaye.info/Alpinisme/Coolidge.htm
http://www.camptocamp.org/outings/224962/fr/pic-coolidge-arete-s-voie-normale
Contacts pour des guides du secteur: François Lacour, sur www.evasionmontagne.com 06 62 11 69 82 ou Bureau des Guides de la Bérarde, ouvert toute l’année:
http://www.guidesberarde.com/ 00 33 (0)4 76 79 54 83