Alors que la Confédération Paysanne Rhône-Alpes met en avant les risques des plantes mutées, la Fédération régionale des Syndicats d’exploitants Agricoles de Rhône-Alpes refusent une politique de la peur.
Sur le sujet des variétés rendues tolérantes aux herbicides, la FRSEA considère qu’il faut les distinguer des OGM. Le parti pris de certains de les considérer comme des OGM a un motif caché, toujours le même, celui de faire peur. Pour la FRSEA, ” l’amalgame permanent de certains entre résistance aux herbicides, atteinte à la biodiversité, intoxication des abeilles et maintenant « contamination des propriétaires » procède de la même logique : faire peur.” ” L’amalgame entre ces variétés, autorisées en Europe et non brevetées, des « fermes de 1000 vaches » (ce n’est pas notre modèle), « l’industrialisation de l’agriculture » alors que les fermes françaises sont familiales, ou encore « la spoliation des paysans pour le bénéfice de marchands » est confus, obsessionnel et purement idéologique.”
La FRSEA veut une ” approche, pragmatique, ouverte mais critique.” Elle fait confiance à la communauté scientifique, au CNRS, à l’INRA et aux Instituts techniques qui reconnaissent l’intérêt agronomique de ces variétés, issues de variabilité naturelle ou de mutagenèse, qui peuvent permettre de diminuer les doses d’herbicides, tout en recommandant la vigilance de rigueur.
Le cout de l’ambroisie
Les tournesols mutés sont semés en Rhône-Alpes, car l’utilisation d’herbicides permettre de réduire les population d’ambroisie, plante invasive qui impacte 260 000 personnes par an, pour un coût estimé par l’Agence Régionale de Santé à 20 millions d’euros.
La FRSEA, estime que sa position en faveur de l’agroécologie rejoint celle du Premier ministre et du Président de la République qui rappellent que « les agriculteurs sont les meilleurs écologistes » et qu’il s’agit de « produire plus et mieux ».