La qualité des eaux du Léman s’améliore régulièrement depuis de nombreuses années. Les pêches records réalisées en 2011 par les professionnels et par les pêcheurs de loisir sur les deux rives du lac en sont une des preuves.
Les rejets de phosphates ( lessives, etc.) ont été considérablement réduits. Les eaux usées sont traitées. Le développement d’algues et de végétaux a été jugulé. Le lac ne contient plus d’excès d’éléments nutritifs pour des développements d’organismes parasites.
Consommation possible de tous les poissons
Les populations de poissons se développent globalement. La pollution par les PCB n’a pas disparu des sédiments, mais la quasi disparition des apports de ce polluant, permet un recul progessif de l’imprégnation des poissons susceptibles de concentrer en bout de chaine alimentaire ces molécules non solubles dans l’eau qui se stockent dans les graisses. La pêche, mais aussi la consommation de tous les poissons est possible, à l’exception des corégones les plus âgés de plus de 39 centimètres de long, qui ne peuvent être proposés à la vente ou à la consommation.
Du côté suisse, la qualité des eaux est aussi bonne. La pêche se porte bien, aussi bien pour les professionnels que pour le loisir. Le corégone est l’espèce la plus abondante, et la truite de lac se porte bien. La situation est plus fragile pour l’omble chevalier. Cette espèce seulement lacustre pourrait subir les effets du réchauffement climatique. Ellle subit déjà les effets des modifications des milieux.
” Les modifications apportées aux cours d’eau, le Rhône et d’autres affluents du lac ont réduit les quantités de sédiments apportées sur les rives. Les quantités de galets ont diminué, or l’Omble pond sur des lits de galets. Nous avons engagé un programme de renaturation en déversant des tonnes de galets près des rivages, pour offrir un milieu favorable à la ponte” epxlique Yvon CRETTENAND, du Service de la Pêche, de la Chasse, de la Faune du Canton du VALAIS, à SION.
La ressource est en tous les cas surveillée de près pour éviter toute surpêche. La pratique de la pêche reste très artisanale en Suisse, les professionnels pêchant prudremment les quantités de poissons pour lesquelles une demande existe.
Mais la demande augmente, dans le secteur de la restauration notamment. Au goût traditionnel pour la perche s’ajoute un intérêt pour le corégones. Le consommateur est de plus sensible à des produits pêchés localement, qui viennent d’un bassin et redécouvre, tout simplement le poisson d’eau douce.