Pour le CEFREPADE, il y a de l’or dans latrines

Les latrines représente un gisement colossal renouvelas de ressources pour l’agriculture, élément de dépollution. Rémi Lombard Latune et Nils Ferrand, ingénieurs de recherche à l’IRSTEA.

ingénieur de recherche IRSTEA ( photo Enviscope)
Rémi Lombard Latune, ingénieur de recherche IRSTEA ( photo Enviscope)

Les latrines peuvent un élément central d’une économie circulaire capable de valoriser les fèces et l’urine pour les transformer en fertilisant pour l’agriculture, pour le maraichage, tout en dépolluant les villes et les villages et en traitant l’eau.

Les journée annuelles du CEFREPADE ( Centre francophone de rechercher installé à l’INSA de Lyon) qui se déroulent à l’INSA de Lyon permettent de faire le point sur des technologies simples, à bas coût, capables d’accroitre fortement la qualité de vie de centaines de millions de personnes. Les journées se tiennent avec le soutien de l’association Urgence Reconstruction Développement ( URD) et de l’IRSTEA

Cette économie circulaire suppose la mise en place de nouvelles habitudes. Le premier progrès consiste supprimer la défécation à l’air libre : renoncer à l’habitude qui veut que chacun aille faire ses besoins où il en a envie.  Changer d’habitude, c est faire un pas vers la dépollution de cadre de vie. C’est arrêter de polluer les sols, les animaux, d’autres personnes par des germes infectieux. C’est aussi ne pas polluer les ressources en eau, les puits.

Ce pas  franchi, les solutions sont nombreuses . Elles permettent de passer d’installations simples à des installations plus complexes. La première solution est celle des toilettes sèches telles qu’on les voit se multiplier en Europe dans les parcs, dans les zones naturelles. Ces toilettes fonctionnent sans eau. Les fèces tombent dans une fosse qu’il faut rendre la plus étanche possible, pour éviter les fuites .  Une version améliorée consiste à réaliser des toilettes comportant deux fosses. Lorsqu’une fosse est remplie, la cuvette est déplacée sur une fosse voisine. Dans la fosse pleine, les matières sèchent en quelques semaines, et forment si on ajoute des débris végétaux un compost intéressant.

Une solution plus élaborée sépare les matières solides des urines. Les matières sans urine sèchent plus rapidement et l’urine peut être récupérée de son côté. Les matières solides forment du compost alors que l’urine, stérile s’il n’y a pas d’infection urinaire, peut être épandue telle quelle comme fertilisant. Les latrines peuvent être améliorée avec de cheminées noires, dans lesquelles la chaleur crée un courant d’air qui accélère le séchage.

Si les matières  ne sont pas transformées sur place en compost, elles peuvent être déposées dans des fosses étanches qui sont vidangées. Là encore les risques de maladie doivent être pris en compte afin que les  vidangeurs ne soit pas sujets à des infections. La collecte peut se faire par camions.

Les solutions abondent avant de rendre indispensable l’investissement collectif, souvent lourd, comme le tout à l’égout qui suppose une fort consommation d’eau. Les solutions décentralisées  sont adaptées pour de nombreux quartiers dans des villes qui s’étende à l’horizontale en consommant d’immenses espaces.

ingénieur de recherche IRSTEA ( photo Enviscope)
Rémi Lombard Lacune, ingénieur de recherche IRSTEA ( photo Enviscope)
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