La création d’un pôle de compétitivité forêt-bois s’imposera dans le future région Auvergne-Rhône-Alpes.
La filière forêt-bois, malgré la richesse qu’elle porte en termes d’innovation, comme le montre le salon Eurobois, est encore marginale en France, et en Rhône-Alpes, où elle occupe dans les esprits, un strapontin à côté d’une agriculture encore perçue comme marginale par beaucoup. Dans le seul secteur du bâtiment, les organisations professionnelles en place, entendent laisser la filière bois forêt en dehors des mécanismes de formation dont elles entendent gérer seules les fonds et les programmes! Pour beaucoup en fait le bois n’existe pas!
Pourtant, la filière forêt bois est par excellence une filière complète exemplaire de ce que devra être une économie circulaire enracinée dans la variété écologique des territoires. La filière bois intègre la gestion durable de la ressource renouvelable, la première transformation, le seconde transformation, et tous les usages finaux, les plus variés, de l’énergie à la construction, en passant par la production de biomasse pour la chimie ou la mobilité.
La Région Auvergne a montré l’exemple, avec Grappe Auvergne Bois Innovation ( GABI). La future région doit faire beaucoup, beaucoup plus, avec une organisation en pôle à l’instar de chimie environnement, textile, ou énergies renouvelables.
Un pôle bois, dans la première région forestière de France, devrait intégrer sylviculture, travaux forestiers, extraction du bois, première transformation, deuxième transformation, mais aussi recherche, innovation, développement, communication, exportation, promotion sur les marchés régionaux, nationaux et mondiaux. La forêt revêt aussi des dimension culturelles, récréatives, touristique, et c’est la seule activité répartie sur tous les territoires, où elle peu générer des milliers d’emplois non délocalisables.
La seule formation intègrerait tous les niveaux, du CAP à l’ingénieur, et la recherche devrait pousser l’innovation, alors qu’elle est aujourd’hui dispersée en instituts divers, comme IRSTEA, CNRS, universités.
Le développement intégré de la forêt devrait aussi contribuer à changer l’image que le grand public a de la forêt.