Du 22 au 30 septembre, les producteurs biologiques de la région organisent des rendez-vous avec les consommateurs en mettant en avant non seulement le caractère bio de leur production, mais aussi les vertus du circuit court.
Il y a quelques années, le caractère biologique dominait dans la mise en valeur de la production biologique, dans la communication ou dans la perception par le consommateur surtout. La proximité est un avantage de plus en plus mis en avant. C’est pourquoi l’opération lancée par Corabio ( Coordination Rhône-Alpes de l’Agriculture Biologique) a pris pour slogan ” bio et local c’est l’idéal”.
La filière bio, longtemps marginalisée, avait développé les circuits courts en multipliant vente directe à la ferme, points de vente collectifs, marchés, associations et producteurs proposant des paniers livrés à domicile sur abonnement. Au moment où l’ADEME ( Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) met en place une étiquette expliquant la part d’énergie intégrée par un produit, au moment où le grand de la distribution Casino annonce le lancement d’une initiative de ce type, les producteurs bio soulignent leur avance sur ce point. Fruits, légumes, produits animaux venus d’exploitations proches présentent le meilleur bilan environnemental en particulier au niveau de l’énergie et des émissions. Ce sont aussi ces produits qui ont le plus de retombées sociales et économiques en resserrant les liens consommateurs-producteurs, en permettant le maintien et le développement de productions locales.
En Rhône-Alpes, 600 producteurs pratiquent la vente directe. L’opération ” bio et local c’est idéal” propose des formes très diverses de contact. Les consommateurs pourront se rendre sur les exploitations, ou sur les marchés, dont la document de CORABIO rappelle la liste de ces marchés département par département.
Nul doute que cette initiative aura des répercussions sur l’ensemble de l’agriculture dont les responsables devront poser la question des circuits courts.
M.D.