Il y a quelques années, lors de discussion des budgets de rigueur par le Conseil régional, la majorité de gauche s’épanchait sur l’austérité imposé par Sarkozy et Fillon. Les élus de la majorité régionale criaient à l’étranglement de Régions par l’Etat, au désengagement de ce dernier.
Le ton avait changé à l’automne 2012 pour les orientations du budget 2013. Un premier tour de vis demandé par le gouvernement Ayrault, n’avait pas appelé de critiques. L’heure était à la discipline.
Cette année, les orientations budgétaires 2014 débattues par les Conseillers régionaux se placent sous le signe de la mobilisation disciplinée pour le redressement des finances publiques.
Le budget 2014 est dessiné dans un « contexte de renforcement des contraintes » explique Jean-François Débat vice président en charge des finances. Les dotations de l’Etat baissent. La péréquation se renforce au détriment des régions les plus riches, Les marges de manoeuvre deviennent plus étroites.
Davantage d’emprunt
L’année 2012 a déjà été moins facile. La Région a du recourir à l’emprunt et la dette a progressé de 94 millions d’euros. Cette année 2013, les rentrées fiscales (produits énergétiques et cartes grises) sont atones. Une seule surprise dans le budget la hausse de la Contribution sur la valeur ajoutée des Entreprises (CVAE).
L’investissement progresse peu et l’épargne brute se restreint La dette devait atteindre 2,1 milliards, un peu plus que les 2,07 milliards prévus. Heureusement la Région ne détient pas d’emprunts toxiques (contrairement au Département du Rhône
Au total l’Etat donnera 1,5 milliard de moins aux Régions en 2014 et en 2015. La dotation de RA baissera de 17 millions. Les rentrées fiscales dépendront de la conjoncture économique.
Les carburants à la pompe pour le TER
La Région utilisera une nouvelle part de la Taxe intérieure de consommation des produits énergétiques (TICPE). La Région devrait décider de faire jouer cette part, ce qui entrainerait une augmentation de 0,5% du prix des carburants pour le super sans plomb, de 1% pour le gazole. Cette recette pourrait augmenter les moyens de la région de 66 millions pour une année d’investissement en matière de transport ferroviaire et fluvial.
La Région va ralentir les dépenses d’interventions, par exemple les subventions ne progresseront que de 1%, c’est-à-dire baisseront sans doute en euros constants.
Rhône Alpes maintient quatre priorités en 2014 : développement de l’économie pour l’emploi durable ; priorité à la formation et aux jeunes; enjeux environnementaux et développement solidaire de l’ensemble des territoires.
Rhône Alpes soutient le tissu industriel, poursuivra sa politique en faveur de la montagne, du tourisme, de l’agriculture (qualité). La Région renforcera sa présence en Europe et dans le monde, avec une présence renforcée à Bruxelles.