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Réduction des émissions de CO2 : La France doit se rapprocher des objectifs européens

Depuis 1990, la France a moins réduit ses émissions de CO2 que la moyenne des pays de l’Union européenne, révèle le rapport annuel du Haut Conseil pour le Climat, publié le 30 juin. Elle doit maintenant renforcer son action pour se rapprocher des meilleures expériences européennes et rester en mesure de tenir ses engagements.

En Europe, depuis 1990, la France a légèrement moins réduit ses émissions que la moyenne des autres pays européens, notamment l’Allemagne et le Royaume-Uni, qui ont enregistré des gains récents dans le secteur énergétique. L’Union européenne entend renforcer son ambition en fixant une atteinte de la neutralité carbone d’ici à 2050 et une réduction des émissions nettes de gaz à effet de serre de 55 % en 2030. Mais les engagements des pays membres restent hétérogènes. L’Allemagne a ainsi annoncé un objectif de zéro émission nette en 2045, alors que le Royaume-Uni entend avoir réduit ses émissions de 78 % en 2035.

Les émissions territoriales par habitant, hors émissions importées, restent plus faibles en France que la moyenne européenne. Elles sont néanmoins supérieures dans les secteurs des transports et de l’agriculture, reflétant le poids relatif de ces secteurs dans le pays. De fortes disparités sectorielles dans les réductions d’émissions existent en Europe, et la France pourrait s’inspirer des meilleures pratiques, même si aucun État membre ne se détache par ses progrès dans le secteur des transports.

Les émissions de CO2 françaises importées (nettes des exportations) sont supérieures à la moyenne européenne, pour une empreinte carbone nationale proche de la moyenne européenne. Ce point confirme la nécessité de produire aussi près que possible des marchés de consommation, ce qui passe par un effort important de réindustrialisation.

Un rehaussement souhaitable de l’objectif 2030 de la France devra être suivi d’un ajustement immédiat des calendriers et des efforts, en particulier pour les transports, premier secteur émetteur en France, et l’agriculture, peu appuyés par les politiques européennes de décarbonation actuelles. Dans l’immédiat, en raison du retard accumulé par la France, le rythme actuel de réduction annuelle devra pratiquement doubler, pour atteindre au moins 3,0 % dès 2021 (-1,9 % en 2019) et 3,3 % en moyenne sur la période du troisième budget carbone (2024-2028).

Toutes les politiques nationales doivent répondre au rehaussement de l’ambition européenne. Ce rehaussement pourrait s’appuyer sur l’élargissement, proposé par la Commission européenne, du marché de crédits carbone européen (SEQE) à de nouveaux secteurs comme les transports et les bâtiments. Dans ce cas, il devrait être accompagné de réformes de fonctionnement, notamment la suppression des quotas alloués gratuitement à l’industrie.

Lire le rapport : Haut Conseil pour le Climat

 

Lire également sur Enviscope :

Le Haut Conseil pour le Climat demande à l’État d’accélérer

Affaire du Siècle : l’État condamné pour inaction climatique

Climat : pas assez d’articulation entre national, régional et local

 

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