Le chiffre d’affaires de Réseau Ferré de France sur le premier semestre 2012 progresse de 11 % par rapport au premier semestre 2011, passant de 2475 M€ à 2780 M€.
Les recettes commerciales perçues par Réseau Ferré de France au premier semestre 2012, qui constituent les principales ressources financières de l’entreprise, s’élèvent à 2610 M€ contre 2308 M€, soit une variation de 13 %. Cette hausse s’explique principalement par la requalification en chiffre d’affaires des subventions versées par l’Etat au titre des trains d’équilibre du territoire. Ces redevances sont perçues pour 97,3 % au titre de l’activité voyageurs (84,4 % des circulations de trains) et pour 2,6 % au titre de l’activité fret (15,4 % des circulations de trains).
Malgré cette bonne tenue du chiffre d’affaires, l’évolution des subventions couplée à la hausse des charges d’infrastructure conduisent à un résultat opérationnel courant de l’entreprise à 663 M€, en léger repli par rapport au premier semestre 2011.
Hausse des investissements consacrés aux projets d’infrastructure
Les investissements relatifs aux projets d’infrastructure ferroviaire s’élèvent à 2202 M€ contre 1479 M€ pour le premier semestre 2011. L’évolution significative de ces montants s’explique par l’augmentation des dépenses liées aux contrats de partenariat et de concession. Outre les investissements consacrés aux travaux des futures lignes à grande vitesse, les projets régionaux de développement sont en hausse (+33,7 M€, soit 12,8 %), ainsi que les travaux d’amélioration de la qualité du réseau et de la sécurité.
Réseau Ferré de France poursuit le développement et la modernisation du réseau ferroviaire, conformément à ses engagements, comme en témoigne la signature le 28 juin dernier du contrat de partenariat public-privé pour le contournement de Nîmes et Montpellier avec la société Oc’Via, qui se traduira par la création de 80 km de lignes nouvelles livrées en 2017.
La modernisation et la rénovation du réseau a fait l’objet de travaux importants au premier semestre, notamment sur la ligne Montmoreau – Bordeaux (102 km de voies renouvelées pour un montant de 140 M€).
Hausse de l’activité Fret : +2,9 % au premier semestre 2012
Malgré la crise, l’activité fret accélère son redressement sur la première partie de l’année 2012 (environ 39,1 M de trains.KM). En 2011, la demande de transport ferroviaire a augmentée après plusieurs années consécutives de recul pour cette activité. La croissance de 2,9 % de la circulation du fret enregistrée au premier semestre 2012 est portée essentiellement par les entreprises ferroviaires alternatives qui progressent de 26,4 % par rapport à la même période en 2011.
Sur le plan opérationnel, les indicateurs pour le premier semestre 2012 montrent que les circulations ferroviaires sont globalement stables par rapport au premier semestre 2011 (+0,2 %).
Par ailleurs, l’évolution des circulations par activité met en évidence une activité dynamique de la grande vitesse avec notamment la mise en service de la LGV Rhin-Rhône. L’activité du réseau TER poursuit ses bons résultats et connaît une demande soutenue.
Un endettement en progression dans des conditions de marchés favorables
L’endettement de Réseau Ferré de France au cours du premier semestre s’élève à
29,6 Mds€ en hausse par rapport à fin 2011. Grâce à la qualité de sa signature et à la confiance des investisseurs institutionnels, Réseau Ferré de France a continué à bénéficier d’un accès continu et dans de bonnes conditions à des ressources financières à long terme sur les marchés internationaux de capitaux.
Au premier semestre 2012, Réseau Ferré de France aura ainsi levé en 20 opérations 3,4 Mds€, sur des maturités allant jusqu’à 50 ans (notamment 100 millions GBP d’abondement de sa souche en Livres Sterling RFF 4,83% 25/03/2060, et 590 millions d’une nouvelle souche en euros RFF 4,125% 22/03/2062).