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Jerémy Rifkin: la Troisième révolution industrielle associe l’énergie et internet

La première révolution industrielle  a été rendue possible par l’extraction de l’énergie fossile du charbon. La deuxième révolution a été celle du pétrole. Cette ère industrielle touche à sa fin, car elle créé des impacts environnementaux colossaux et épuisé les ressources.
La troisième révolution industrielle est celle des énergies renouvelables décentralisées, qui permet de produire de l’énergie depuis tous les points de la Terre, de la stocker, de la diffuser, de la distribuer, de l’utiliser grâce à la puissance d’internet.

Economie de l’hydrogène
Chaque point de la Terre peut produire de l’énergie. Chaque bâtiment est une source d’énergie, par le recyclage des déchets mais aussi par la production d’énergie, solaire et par le stockage de cette énergie. L’énergie photovoltaïque est potentiellement la source de cette révolution même si la biomasse, l’éolien, l’hydraulique ont leur place. La révolution suppose que soit amélioré le stockage. Le stockage  peut être réalisé dans des batteries, mais le stockage sous forme d’hydrogène est la solution d’avenir, car c’est le mode le plus propre. Jérémy Rifkin évoque les projets de l’industrie allemande en particulier du groupe Daimler, prêt à se lancer dans l’économie de l’hydrogène.
La troisième révolution industrielle engage des entreprises industrielles prêtes à changer de technologie et à participer à l’émergence d’une société nouvelle.

La révolution énergétique sera aussi une révolution au niveau de l’organisation des territoires et au niveau de l’urbanisme. La ville concentrée, et la ville étalée qui lui a succédé doivent être repensées pour produire davantage d’énergie, mais aussi davantage de biens manufacturés intelligenst et davantage de produits agricoles. Ici et là la ville de demain apparait, de Rome à Utrecht.
Le déni américain
Jérémy Rifkin  souligne combien une bonne partie de ses compatriotes sont dans la négation. Il souligne les risques et les limites de la conception dominante aux Etat-Unis qui veut une réduction du rôle de l’Etat, et un libre fonctionnement du marché, et des entreprises.
Rifkin met en évidence que cette conception oublie le rôle majeur de l’Etat, même aux Etats-Unis, en matière d’investissement et de recherche, non seulement dans les révolutions industrielles passées, mais aussi dans la révolution en cours.

Cela met aussi en cause la conception même de l’économie, développée par Adam Smith, qui reflète la conception physique du monde développée par Isaac Newton. «  Il faut mettre Adam SMITH à la retraite ». S’appuyant sur la physique développé par Isaac Newton, Smith pense que le monde économique est géré par des règles invisibles et immuables, les règles du marché. Le marché fonctionnerait mécaniquement, par des corrections automatiques entre offre et demande. Mais penser l’économie comme un ensemble de règles fermées, en référence à des phénomènes physiques réversibles, c’est oublier que les effets de l’économie sont irréversibles, par exemple au niveau de l’épuisement des ressources.
Une économie de coopération
Rifkin met au contraire en avant la puissance d’un modèle économique assis sur la coopération, sur la distribution et on essentiellement sur la concurrence. La nouvelle économie et la nouvelle société ne sont pas forcément de gauche ou de droite. Le débat est entre centralité et autorité d’une part et d’autre part décentralisation  et coopération
Rifkin explique avoir partagé ces points de vue avec l’ancien premier ministre espagnol Manuel Zapatero comme avec le Maire de Rome Gianni Alemanno, ministre de Centre droit du Gouvernement Berlusconi, avec le premier ministre socialistes grec Papandréou, mais aussi Angela Merkel.

Une économie de coopération remet en cause une conception de la propriété, de la consommation, de l’avoir. L’économie décentralisée donne accès des réseaux, permet d’échanger, de partager, de bénéficier de fonctionnalités plutôt que de biens. Tout cela existe avec les systèmes de voitures en partage, dans Wikipedia.

Nouvelle éducation
L’économie coopérative suppose aussi une nouvelle éducation faite de coopération entre élèves. Elle suppose l’émergence d’une conscience biosphérique, c’est-à-dire d’une nouvelle culture partagée par tous que l’humanité partage une même sphère et un même destin. L’éducation et l’instruction ne doivent pas être axées sur des disciplines,  mais ouvertes.
Cette conscience biosphérique doit dépasser les limites de l’espèce pour englober l’environnement perçu dans une démarche désintéressée, mais aussi la nature. Rifkin évoque le rôle positif de la nature trop oubliée selon lui en matière de santé, en particulier de santé mentale.
RIFKIN met l’accent sur le renforcement du lien avec la nature, en particulier pour les enfants, la Terre étant le seul lieu d’expériences réelles. Cela suppose des écoles vertes, des villes où  la nature prospère.
La troisième révolution industrielle devait entrainer un déclin de l’industrie au sens traditionnel et la fin du salariat qui était lié à l’industrie. Rifkin prévoit le déclin de la main d’œuvre industrielle dès le années 2040 2050 L’essentiel des emplois nouveaux devrait naitre dans la société civile, en dehors de l’Etat.

michel.deprost@enviscope.com

Jérémy RIFKIN, La Troisième Révolution industrielle, Comment le pouvoir latéral va transformer l’Energie, l’Economie et le Monde, Les Liens qui Libèrent février 2012, 24 euros.

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