Les racines des arbres ont un rôle essentiel pour capter l’azote du sol et protéger la nappe phréatique. Les forêt sjouent en quelque sort le rôle de stations de traitement naturelles et contribuent à préserver durablement les ressources en eau potable.
Le projet Interreg franco-suisse « ALPEAU » a été lancé en novembre 2008 pour étudier le rôle de la forêt dans la protectionn des périmètres de captage des eaux.
Porté par le Centre d’hydrogéologie de l’Université de Neuchâtel pour la Suisse et par l’Office national des forêts pour la France, le projet se clôturera en avril 2012. Il étudie la protection des ressources en eau par rapport à l’exploitation forestière, à la desserte forestière et au traitement des bois.
Une eau presque potable sans traitement
L’eau souterraine de bassins versants boisés est en général d’une qualité telle qu’elle peut être consommée sans traitement. La préservation de cette exceptionnelle capacité de filtre de la forêt représente donc un intérêt financier important pour les distributeurs d’eau.
La réglementation relative aux zones de protection des eaux entraîne des surcoûts sensibles de l’exploitation forestière à la charge du propriétaire de forêt. La législation actuelle ne prévoit pas d’indemnisation ou de compensation du propriétaire forestier pour la fonction de protection des eaux souterraines.
Le projet Interreg ALPEAU explore de nouvelles pistes visant le renforcement du dialogue entre les gestionnaires de l’eau et les propriétaires forestiers en vue d’une indemnisation ou compensation. Le projet développe une nouvelle méthode permettant de déterminer le degré de vulnérabilité des eaux souterraines par rapport aux activités sylvicoles.
Le colloque permettra aux élus, collectivités, gestionnaires de l’eau et de la forêt,
chercheurs, d’échanger sur les résultats et perspectives de ce projet. Des visites de terrains en forêt de Lausanne viendront illustrer les échanges.