Routes forestières: le GPS peut-être au secours du transport de bois

Les transporteurs de bois spécialisés dans le circuit forêt-scierie sont confrontés à une série des difficultés qui pèsent sur le développement de la filière bois. Ces difficultés sont économiques d’abord: les transporteurs ne sont que des prestataires, coincés entre les vendeurs de bois et les scieurs qui leur passent commande. Ils doivent réaliser des investissements onéreux: un grumier coûte 300 000 euros, mais ne circule dans les Alpes qu’entre avril et novembre. Il doit être utilisé le reste de l’année sur d’autres marchés dans des conditions plus faciles. Car dans les Alpes, les accès aux dépôts de bois sont rudes: routes en pente, route en déclivité, voies parfois détériorées par les intempéries.

Pour s’en sortir, les camions sont fortement chargés: 57 tonnes en tout sur 6 essieux. « Mais un grumier pèse déjà 22 tonnes ce qui ne représente que 35 tonnes de bois” explique M. Bois Farinaud, transporteur, lors de la journée consacrée à la forêt dans le cadre des Assises du Développement Durable en Montagne. Les transporteurs sont donc soit en surcharge autorisée, soit, s’ils chargent moins de bois, ils ne sont rémunérés et le transport n’est plus rentable. Le secteur doit aussi bénéficier de dérogation sur le plan du droit du travail. Les chauffeurs routiers, en général ne peuvent conduire plus de 9 heures en une journée. Les heures de conduite en forêt, à 10 ou 15 kilomètres heure parfois ne sont pas comptées.
Dégradation des routes
Les surcharges si elles sont « imposées » par le marché, ont un coût externalisé: celui des dégradations sur les voies, souvent communales ou départementales. Il faut donc mettre en place un système qui permette aux transporteurs de mieux connaître les conditions d’utilisation des routes, forestières ou non. « Il faut qu’un transporteur connaisse l’itinéraire qu’il peut emprunter avec un camion de 57 ou de 48 tonnes pour aller de tel point dans un forêt à telle scierie » explique Marc Jean Robert, de l’Unité Forêt-Bois au Conseil général de la Savoie . L’interprofession de Bois en Savoie travaille avec le Département de la Savoie sur un tel projet, source d’économies et de sécurité.

” Il faut qualifier les routes, non seulement les routes forestières, mais aussi les routes communales, départementales pour que le transporteur sache par où passer sans se trouver arrêté par un pont au dessus ou en dessous duquel il ne peut pas passer”. Seront pris en compte les réseaux aériens, les tournants difficiles, les passages étroits, les chaussées fragiles. Le système pourrait évidemment être intégré dans un système GPS. A suivre.

michel.deprost@enviscope.com

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