La Région et le Département de la Drôme et le Syndicat Mixte du Rovaltain, ont signé jeudi 17 avril le protocole « Grand Projet » pour le site du Rovaltain, parc scientifique et technologique Sud Rhône-Alpes dédié à la santé et à l’environnement.
Le site du Rovaltain est un des principaux espaces de développement de Rhône-Alpes et du Grand Sud-Est .Sur près de 330 hectares autour de la gare TGV de Valence, c’est un espace animé par le Syndicat Mixte du Rovaltain qui regroupe 53 communes autour des agglomérations de Romans, Valence et Tain l’Hermitage. Rovaltain est desservi directement par les autoroutes A7 et A49. Il relié, par la gare TGV de Valence Rhône-Alpes Sud, en 35 mn à Lyon, en 2 heures à Paris. Il se trouve à égale distance des métropoles de Grenoble, Marseille et Montpellier. Une halte TER permet de rallier Valence, Grenoble et tout le réseau TER.
Le site intègre les pôles de compétitivité TRIMATEC (Tricastin Marcoule Technologies) et TENERRDIS (Technologies Energies Nouvelles Energies Renouvelables Rhône-Alpes Drôme Isère Savoie). Il est partenaire des pôles de compétitivité MINALOGIC et AXELERA (chimie environnement) . Il est en synergie avec Lyon Biopole, pôle de compétitivité à vocation mondiale sur les thématiques de l’infectiologie.
Grand projet Rhône-Alpes
Rovaltain a été en juillet 2006 labellisé par la Région Rhône-Alpes « Grand Projet Régional ». L’objectif de cette labellisation qui engage la Région dans des financements importants, est de conforter la dynamique de développement territorial durable dans le domaine de la recherche, mais aussi dans le monde industriel. Le parc technologique et scientifique aura pour secteur dominant la santé de l’homme et son environnement.
Le protocole signé jeudi prévoit un investissement sur les cinq prochaines années de près de 95 M Euros. Ces investissements comprennent les dépenses liées aux implantations d’entreprises, d’unités de recherche, au pôle de compétitivité Trimatec, aux installations dans le domaine de l’Innovation pour les Fluides Supercritiques.
Un pôle de toxicologie et d’écotoxicologie
Le projet intègre comme projet phare, un pôle de recherche à lisibilité nationale et internationale avec notamment la création d’un pôle national de recherche et d’expertise en toxicologie et éco-toxicologie. Ce dernier pôle a été proposé par la Région Rhône-Alpes, le Département de la Drôme, la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Drôme et le Syndicat Mixte Rovaltain. Le pôle aurait pour vocation d’intégrer des services aux entreprises. L’engagement se monte à 36,6 millions d’euros.
Le pôle toxicologie/écotoxicologie associera les établissements d’enseignement et de recherche de la région, en particulier les universités Joseph Fourier (Grenoble) et Lyon 1 (Lyon). Un master devrait être proposé par l’UJF dès la rentrée 2009 en matière de toxicologie, pour lequel la définition du contenu des enseignements est en cours, comme la recherche d’enseignants. La mise en place d’une équipe-projet a été réalisée. Le responsable proposé par le CNRS étant le Pr Alain Pavé, de l’Université Lyon 1. L’objectif est à présent de confronter le projet à la demande et à l’offre européenne, pour préparer un équipement à rayonnement continental.
Un écotoxicotron
Le pôle aura vocation d’étudier les risques sur la santé et l’environnement d’agents potentiellement toxiques, tels que les rayonnements ionisants, les agents chimiques, biologiques, pharmacologiques, virologiques et bactériologiques, les nanoparticules, les champs électromagnétiques. Le pôle sera articulé autour d’un très grand équipement, pour réaliser des programmes d’expériences. Il comprendra un écotoxicotron, équipement qui n’existe pas encore eu Europe, permettant de réaliser des expériences sur les effets des substances ou phénomènes potentiellement dangereux. Le pôle comprendra un hôtel à projets permettant l’accueil de chercheurs nationaux et internationaux et d’un centre de formation. Le CNRS, les Universités Lyon 1 et Grenoble 1, le Groupement d’Intérêt Scientifique Envirhônalp, l’Institut de Physique Nucléaire de Lyon et l’Institut National Polytechnique de Grenoble sont les premiers partenaires du pôle.