Le réseau de détection sismique de l’observatoire de Grenoble (réseau Sismalp) donne l’information suivante que nous reproduisons presque intégralement. Le réseau a enregistré, le jeudi 19 décembre à 10 h 00 min (heure locale) un séisme de magnitude 2,7 dont l’épicentre était situé à l’est de La Roche-de-Rame et au nord-est de Saint-Crépin, près de Guillestre, Hautes-Alpes.
Les coordonnées épicentrales sont 44° 45′ N, 6° 39′ E, à seulement quelques kilomètres des épicentres des séismes des 3 et 7 janvier 2013, de magnitude respective 2,9 et 3,6. Le foyer était situé vers 4 km de profondeur.
Chaque année dans le grand quart Sud-Est de la France, neuf séismes en moyenne atteignent ou dépassent la magnitude 2,7. Ils surviennent en particulier sur ce qu’on appelle l’arc briançonnais, une zone de sismicité très marquée qui, du massif du Mercantour, traverse successivement la haute vallée de l’Ubaye, le Queyras, le Briançonnais et se termine dans le Val d’Aoste.
Cet arc suit fidèlement le Chevauchement pennique frontal, discontinuité géologique majeure séparant les Alpes internes (à l’est) des Alpes externes (à l’ouest). Bien que cette région ait été longtemps soumise à de la compression lors de la surrection des Alpes, l’analyse du mécanisme au foyer du séisme du 19 décembre montre qu’il est dû à de l’extension selon un axe nord-est-sud-ouest. Ce phénomène caractérise l’ensemble de l’arc briançonnais : après avoir été soulevée pendant des dizaines de millions d’années, cette zone tectonique s’effondre maintenant sur elle-même.