L’Autorité de Sûreté Nucléaire a fait savoir le 22 octobre qu’elle estimait satisfaisante la nouvelle solution technique proposée par EDF pour régler l’incident survenu le 8 septembre sur le réacteur numéro 2 de la centrale de TRICASTIN ( Drôme).
Le 8 septembre lors de l’opération de déchargement du combustible du réacteur n° 2 de la centrale deux assemblages combustibles sont restés accrochés aux structures internes supérieures de la cuve du réacteur. La situation était délicate, ce type d’incident ne s’étant déjà produit qu’une fois en France: les causes de l’incident n’étaient pas connues et l’incident difficile à résoudre. Le 30 septembre, EDF avait présenté à l’Autorité de Sûreté une première solution pour récupérer les deux assemblages, mais le procédé n’a pas été mis en œuvre.
EDF a proposé une nouvelle solution le 14 octobre et l’ASN a considéré le dossier satisfaisant. Tout en demandant des contrôles complémentaires sur les structures internes supérieures auxquelles sont suspendus les assemblages combustibles après la fin de l’opération. L’ASN a assisté aux opérations de qualification du procédé proposé qui se sont déroulées le 17 octobre au centre d’expérimentation et de validation des techniques d’intervention sur chaudières nucléaires à eau pressurisée (CETIC) de Chalon-sur-Saône. EDF s’est notamment engagée à assurer la sécurisation des assemblages contre le risque de chute en préalable à tout contact entre le matériel utilisé lors de l’intervention et les assemblages. L’ASN s’appuie sur l’expertise de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire pour estimer la disposition est satisfaisante.
L’événement survenu sur le réacteur n°2 de la centrale nucléaire du Tricastin n’a pas conduit à des rejets à l’intérieur ou à l’extérieur de l’enceinte de confinement du bâtiment réacteur, maintenu en sous pression. Les assemblages du réacteur ouvert, en particulier les deux assemblages accrochés aux structures supérieures sont immergés dans de l’eau chargée de bore capable d’absorber les neutrons, donc d’empêcher une réaction en chaîne. Le refroidissement est assuré par le circuit normal de refroidissement utilisé lorsque le réacteur est à l’arrêt. L’incident est classé provisoirement au niveau 1 de l’échelle INES.
Pour en savoir plus sur l’Autorité de Sûreté Nucléaire: http://www.asn.fr/
