Aurélie Garandet ( CNR-CACOH) : des bactéries peuvent aider à renforcer des digues

Aurélie Garandet (CACOH-CNR) explique le procédé utilisant des bactéries pour renforcer des digues from Enviscope on Vimeo.

Le programme BOREAL vise à démonter l’intérêt du recours à des bactéries facilitant la production de calcite, pour consolider des digues.
CNR gère 400 kilomètres de digues le long du Rhône, jusqu’en Camargue. Ces ouvrages sont soumis aux pressions des crues, qui se traduisent surtout par des débordements. Mais en dehors ces évènements exceptionnels, les crues peuvent être fragilisées par des phénomènes internes.
La liquéfaction par exemple, entraine un ramollissement, un effondrement de la masse interne des disques, qui peuvent entrainer la création d’importantes cavités, capable d’entrainer la ruine d’une section de l’ouvrage.
Plusieurs techniques permettent de consolider les digues inspectées en permanence. Le programme BOREAL vise à démonter l’intérêt du recours à des bactéries. Les bactéries ont la propriété de secréter dans certains conditions de la calcite. Les cristaux de calcites, en se développant créer une sort de bio ciment qui permet de souder les éléments du sol, des grains de sables aux galets.
Aurélie Garandet, ingénieure est responsable du programme auquel participent plusieurs laboratoires, des bureaux d’études, mais aussi des entreprises comme ENCEO. Le programme bénéfice d’un financement de 4,5 millions d’euros sur quatre ans. Les hypothèses théoriques doivent être validées par une modèle physique. La technique biomimétique, a été mise au point par l’entreprises Soletanche-Bachy qui l’a diffusée pour des applications diverses. La technique a été présentée dans le cadre du Cluster INDFURA, mais il faut valider sa pertinence dans des applications variées.
Pour le confortement des digues, il faut prendre en compte la porosité des ouvrages qui laissent toujours filtrer n peu d’eau. ” Les bactérie sont injectées dans un solution liquide, par des tuyaux. En quelques jours, elles produisent de la calcite qui joue sont rôle de ciment. Une fois enfermées dans leur enveloppe de calcite, les bactéries meurent et le colmatage doit être achevé. Le volume à colmater peut être important. Trois cent litres de solution o permettent de consolider plusieurs mètres cubes.
La masse consolidée est durablement sécurisée. Le procédé est neutre le plan environnemental. Il ne fait pas courir de risque de dissémination, le phénomène de calcification prenant fin lorsque les bactéries se trouvent enfermées dans la calcite. Il reste à évaluer l’intérêt économique de la technique.

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