Suisse Occidentale et Auvergne Rhône-Alpes : coopérer pour prospérer

Les cantons de la rive du Léman et Auvergne Rhône-Alpes, veulent coopérer davantage pour faire face à la globalisation. L’exécutif d’Auvergne Rhône-Alpes mise sur ces coopérations pour entrainer plus largement des acteurs régionaux dans cette dynamique.

Laurent Wauquiez aux cantons du Léman : on a tout à faire ensemble from Enviscope on Vimeo.

Le Français moyen regarde la Suisse et les Suisses de haut. La Confédération serait seulement le pays du chocolat et des banques, qui reçoivent dans le secret l’argent de dictateurs ou d’amateurs de paradis fiscaux. La Suisse c’est une tout autre réalité. Le pays a tourné, parfois laborieusement,  la page du secret bancaire. Et surtout, la Suisse produit bien  plus que du chocolat. Elle est un pays industriel : chimie, pharmacie, mécanique,  construction  ferroviaire, sous traitance automobile, hydraulique, matériels électriques.

Laurent Wauquiez a avoué ce lundi lors des premières Rencontres franco-suisse de l’Economie et de l’Innovation, son admiration pour le modèle suisse, fait d’efficacité, de pragmatisme, de responsabilité, de décentralisation.  «  Le modèle suisse de l’apprentissage  fonctionne, alors qu’en France on risque d’aller vers un système de plus en plus centralisé. »

Le  modèle suisse, libéral, a fait ses preuves. Depuis une dizaine d’années, les cantons de Suisse Occidentale, surtout Genève, et  Vaud connaissent une forte croissance, économique et démographique . Le taux de chômage est dans tous les cantons deux fois plus faible qu’en France. Ce dynamisme déborde largement du côté français de la frontière, en Franche Comté dans le Doubs et le Jura, en Auvergne Rhône-Alpes dans le Pays de Gex  et en Haute Savoie.

Cette prospérité, permet à des dizaines de milliers de Français de travailler en Suisse en traversant chaque jour la frontière.  Ce développement de l’agglomération franco-valdo-genevoise, pose des défis d’aménagement et de déplacement. Mais il offre des opportunités qui peuvent avoir des retombées plus larges en Auvergne-Rhône-Alpes. L’ambition de l’exécutif d’Auvergne Rhône-Alpes est de dépasser le traitement du dossier local  des travailleurs frontaliers pour créer des liens plus nombreux entre la région et la Suisse.  Aucune “usine à gaz”  ne sera édifiée, mais les coopérations actuelles seront amplifiées. Thématique par thématique, des coopérations seront mises en place entre acteurs suisses et acteurs de la français avec des rendez-vous annuels.

michel.deprost@enviscope.com

 

 

 

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