Les chercheurs Pascale Cohen et Julie Vendrell (Equipe L Corbo), du Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon ont identifié le marqueur ZNF217 comme un nouveau marqueur de mauvais pronostic du cancer du sein.
Chez les patientes atteintes de cancer du sein, la présence du marqueur ZNF217 pouvait permettre d’identifier celles qui ont un risque élevé de rechuter. Ils ont en effet démontré que de forts niveaux de ZNF217 étaient associés à des rechutes plus fréquentes car cette protéine induit un mécanisme qui rend la tumeur plus agressive et favorise le développement spontané de métastases. Les chercheurs ont validé ce constat à partir de plusieurs cohortes indépendantes de patientes (2600 patientes au total).
A partir de là, un nouveau test diagnostic utilisant ce marqueur pourrait donc voir le jour. En effet, dès qu’une patiente serait atteinte d’une tumeur du sein, un test basé sur la détection de la présence de ce marqueur pourrait être effectué et permettre aux cliniciens de choisir le traitement le plus efficace pour la patiente.
Enfin, les travaux de ces chercheurs ont aussi suggéré que, chez les patientes ayant des taux élevés de ZNF217, des inhibiteurs pharmacologiques d’une protéine appelée le TGF-β pourraient être utilisés pour traiter ces patientes et prévenir le développement de métastases.
Un brevet en ce sens a été déposé par l’Université Claude Bernard Lyon 1 et le Centre Léon Bérard.
(Université Claude Bernard Lyon 1 / Inserm U1052 / CNRS / Centre Léon Bérard / Direction : Alain Puisieux)
)Ces travaux de recherche sont publiés dans le journal Cancer Research du 25 mai 2012 (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22593193).