Après l’attaque d’un troupeau à Eischoll, la Commission intercantonale en charge de la surveillance du loup, estime que la vigilance doit être renforcée pour éviter que l’animal s’approche trop des agglomérations .
Le 13 octobre à 07.30 heures un loup a été observé par trois cantonniers dans un parc électrifié, attenant à une maison d’habitation du village d’Eischoll, dans le semi-district de Rarogne, dans le Haut Valais. Le loup se trouvait à proximité d’un mouton, qu’il avait tué durant la nuit. Sitôt cette attaque connue et confirmée, le Service de la chasse, de la pêche et de la faune a informé l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) et lui a demandé de se positionner.
Selon l’IKK ( Organisation intercantonale) le tir de ce loup ne s’impose pas dans l’immédiat mais un tir pourrait être envisagé si le loup attaque à nouveau un mouton à l’intérieur d’un parc conforme aux recommandations des responsables de la protection des troupeaux, ou si le loup s’approchait régulièrement des agglomérations de montagne ou de plaine finissant par s’accoutumer à l’homme.
Le loup observé le 13 octobre s’est montré craintif et a pris la fuite en voyant les hommes sans faire preuve d’agressivité. Les membres de la Commission IKK considèrent qu’il est impératif d’éviter que les loups s’habituent à l’homme et qu’ils rôdent dans les agglomérations.
La commission a convenu que le recours à la clause d’exception stipulée dans le Plan loup en vigueur en Suisse, pourra être invoqué si un loup commet une déprédation à l’intérieur d’un parc conforme aux recommandations des responsables de la protection des troupeaux, ou qu’il rôde régulièrement dans des agglomérations de montagne ou de plaine. Il faut en effet éviter que le loup finisse par s’accoutumer à l’homme. Si de telles situations survenaient, l’IKK procèderait immédiatement à une nouvelle analyse de la situation.
De nombreuses attaques ont eu lieu pendant l’été sur les alpages de Törbeltälli, Bürchen, Ginals et du Turtmanntal. Le dernier bilan porte sur 78 animaux de rente, dont 58 sont morts. Sur la base de ces résultats et de la surveillance établie durant toute l’année, et quand bien même tous les résultats des analyses ADN ne sont pas encore disponibles, le Service de la chasse, de la pêche et de la faune (SCPF) estime que l’ensemble des dégâts survenus dans cette région est l’oeuvre d’un seul et même loup, probablement M46.