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Un projet d’écologie industrielle pour la Vallée de la Chimie

L’écologie industrielle est une discipline qui étudie les échanges dans un milieu industriel. Elle vise à améliorer ces échanges entre établissements, entre producteurs. L’écologie industrielle peut aussi chercher à faire fonctionner un milieu industriel d’une manière proche du fonctionnement des milieux naturels, en optimisant le recyclage des déchets, leur utilisation, en économisant l’énergie.


Des milieux industriels appliquant les règles de l’écologie industrielle ont été élaborés depuis une vingtaine d’années dans une trentaine de régions dans la monde, du Danemark à la Chine en passant par l’Ecosse, l’Allemagne, ou le canton de Genève. « Le parc industriel de Kallendborg au Danemark permet aux entreprises d’économiser 15 millions de dollars par an depuis quinze ans» a explique Cyrille Harpet, chercheur à l’INSA de Lyon.


Des chercheurs se sont donc penchés sur la Vallée de la Chimie, entre Lyon et Le Péage de Roussillon ( Isère) pour voir comment ce chapelet de zones industrielles pouvait améliorer son fonctionnement. Les travaux ont bénéficié de la participation des cabinets d’experts Systèmes Durables et EIC (Ecologie Industrielle Conseil). Jacques Méhu, directeur de Polden, laboratoire de l’INSA de Lyon, et Cyrille Harpet, ont présenté ce jeudi les résultats des travaux menés depuis deux ans.


Onze entreprises


Onze entreprises se sont impliquées dans la recherche ( Adisséo, Arkema, Geipeif, GIE Casper, Lafarge, Novasys, Osiris, Prayon,Rhodia, SARP Onyx, Tredi-Seché, etc.). Les travaux ont montré que les entreprises avaient déjà engagé des actions d’économie de matière de fonctionnement commun. Huit pistes d’amélioration ont été envisagées: sur les émissions de carbone, l’énergie, l’utilisation des bases et des acides, les transports, les déchets et effluents aqueux, la biomasse, les emballages et conditionnements , les achats collectifs et la négociation.


Lors du débat qui a suivi la présentation, plusieurs intervenants ont ce jeudi commenté la démarche d’écologie industrielle. Sophie Suc, au nom de l’Union des Industries Chimiques, a rappelé que la Vallée de la Chimie est un territoire très émietté, ce qui peut rendre difficiles les coopérations. Mais , au delà des efforts engagés par les entreprises de la chimie elles-mêmes ( réduction de 45% des émissions de Gaz à effet de serre en dix ans), des initiatives sont mises en place, par exemple au sud de Lyon. Jérôme Déchelette, de la société Prayon, a expliqué que des potentiels de gains pouvaient être réalisés au niveau des seules palettes, mais aussi au niveau des transports.


Le président du Mouvement pour la Qualité en Rhône Alpes a insisté sur le rôle de la collectivité pour aider les entreprises à faire de bons choix en matière de transports. Il a demandé à Hélène Blanchard, vice-présidente de la région déléguée à l’Environnement et à la Prévention des Risques des choix en faveur du fret ferroviaire. « Nous n’avons pas cette compétence» a répondu la vice-présidente en regrettant l’engagement insuffisant de Réseau Ferré de France sur certains embranchements « fer ».


Les entreprises les mieux placées


Globalement les entreprises sont les mieux placées pour coopérer, pour mettre en place des outils communs. Ce sont elles qui connaissent la technique, qui peuvent trouver un intérêt économique en terme de compétitivité, mais qui peuvent aussi trouver un intérêt pour leurs salariés. Alexandre Moulin, de la DRIRE Rhône-Alpes, a rappelé que l’administration était le terrain neutre où les entreprises pouvaient se rencontrer. La collectivité peut alors intervenir pour accompagner et mettre en place un environnement favorable. Michel Reppelin, vice-président du Grand Lyon chargé de l’environnement, a signalé l’intérêt de l’intercommunalité pour le développement d’une écologie industrielle élargie à une écologie des territoires. L’écologie territoriale inclut les transports de personnes, mais aussi l’urbanisme, en appliquant les plans de prévention des risques technologiques ( PPRT) qui prévoient de tenir compte de risques réévalués autour d’installations comportant des processus dangereux.






Michel.deprost@free.fr




Pour en savoir plus sur Polden http://www.insa-lyon.fr/pg/index.php?L=1&Rub=360



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