Le gypaète barbu revenu en Vanoise, au début des années 1990, sera mieux protégé pour assurer une présence à long terme de l’espèce.
Après avoir disparu au début du vingtième siècle dans les Alpes françaises, le gypaète barbu a été réintroduit à partir de 1986 dans le cadre d’un programme international sur les Alpes. Mais son implantation reste fragile. Le gypaète barbu n’entre en reproduction qu’à partir de l’âge de 6 ans et le succès de la reproduction est aléatoire. Sur les quatre couples de Vanoise, deux seulement se sont reproduits en 2014. Un des échecs est dû à un dérangement en période de nidification.
Le Parc national de la Vanoise a obtenu le soutien de l’Europe en s’engageant dans le programme européen Life GypHelp démarré le 1er juin 2014. Le programme vise à consolider les effectifs à long terme et à limiter la mortalité. Il concerne l’espace vital du gypaète barbu dans les Alpes françaises où nichent huit couples reproducteurs.
De nombreux partenaires sont associés à l’instar du Parc national de la Vanoise pour de programme piloté par Asters (Conservatoire des espaces naturels de Haute-Savoie) : le Parc national du Mercantour, la Vulture Conservation Fondation (VCF), la Fédération des chasseurs de Haute-Savoie, l’Observatoire des galliformes de montagne et ERDF.
900 000 euros
L’Union européenne finance le programme à hauteur de 900 000 €, les co-financeurs étant la Région Rhône-Alpes, la DREAL et ERDF.Chaque partenaire mènera ainsi des actions sur la durée du Life, de 2014 à 2018 pour éviter le dérangement de la reproduction par les activités humaines, pour limiter la mortalité des adultes, en particulier par percussion contre les câbles aériens ou par intoxication. Des mesures sont prévues pour la surveillance de sites de nidification, la visualisation de câbles aériens, la sensibilisation des publics.
À l’échelle nationale, le programme de réintroduction continue, coordonné par la VCF, pour favoriser la diversité génétique de l’espèce, garante d’une meilleure viabilité à long terme. Beaucoup d’individus descendent en effet de mêmes individus fondateurs et la stratégie de la VCF est de diversifier le patrimoine génétique des oiseaux reproducteurs et de contribuer à la formation d’un corridor entre les Alpes et les Pyrénées où l’espèce est encore bien présente.