Le salon VIVING Lyon qui se tient du 8 au 11 octobre à Lyon EUREXPO consacre une partie de ses allées à la maison individuelle. La maison individuelle évolue dans son implantation et dans son architecture pour être elle aussi durable.
La maison individuelle n’a pas toujours la cote sur le plan environnemental et sur le plan architectural. A juste titre parfois. La maison individuelle a correspondu à une aspiration profonde des Français et à un désir d’individualisme et de promotion. Mais elle a généré étalement urbain et rurbanisation. Et le piège s’est refermé parfois sur les acquéreurs confrontés à la gestion de pavillons pas toujours performants sur le plan thermique, éloignés des commodités, des lieux de vie pour la scolarité, les activités pour les enfants, les lieux de travail. La facture du chauffage et la facture transport ont explosé.
Heureusement la maison individuelle a évolué. Il est possible de concilier espace personnalisé, univers familial, coin de verdure sans piétiner l’environnement et renoncer à l’architecture. La maison permet ce qu’on appelle l’effet barbecue : si on est bien chez soi, on n’est plus tenté de fuir vers d’autres horizons… et l’environnement y gagne.*
Les intercommunalités, les agglomérations, cherchent à densifier. Maison alignées, maisons groupées, maisons de villages: les collectivités veillent en plus en plus à réaliser des lotissements près des bourgs, bien desservis ; pour économiser les réseaux, la voirie. Les surfaces ont diminué. On est passé de droit à construire de 1500 à 2000 mètres carrés à 500 ou 600 mètres carrés, voire moins. Une tendance apparait même sur le marché, la division de parcelles aménagées il y a trente ou quarante ans par des personnes aujourd’hui âgées qui souhaitent se séparer d’une partie du foncer. “À condition que les contraintes techniques puissent être levées, qu’un accès soit possible cette division des parcelles ouvre des perspectives pour la densification dans des secteurs de qualité” explique Pierre Yves Rustant, architecte-conseil du CAUE du Rhône, une association au service des élus, mais aussi des particuliers.
Une surface de 5 00 mètres carrés permet d’implanter une maison de 120 mètres carrés au sol, une terrasse et d’imaginer des aménagements extérieurs, comme une piscine. Le choix de terrain peut mettre à profit la loi Alur qui répond au manque de foncier avec la suppression du COS (coefficient d’occupation des sols). Cela n’empêche pas de réaliser des implantations intéressantes, d’autant plus qu’il est possible d’implanter la construction en limite de propriété et non plus à une distance minimale. Damien Gallet, architecte dans le Rhône, conseiller pour le Conseil de « Architecture d’Urbanisme et de l’Environnement du Rhône, la réduction des surfaces n’est pas un obstacle pour l’implantation d’une maison de qualité. “Le fait d’implanter une maison en bordure de parcelle permet de dégager un espace assez vaste”.
Choisir le type de construction
Il reste à choisir le type de construction, contemporaine, en bois, traditionnelle ou d’architecte. Parlons de la maison à ossature bois, une maison qui grignote des parts de marché surtout dans nos régions, Rhône-Alpes et Auvergne richement dotées en forêts, en bois locaux de qualité et en constructeurs expérimentés, de tailles différentes, du promoteur présent à échelle nationale, aux constructeurs locaux, en passant par l’artisan charpentier qui réalise quelques maisons par an. La maison ossature bois garantit certains performances thermiques et phoniques. Elle permet des formes très variées et évidemment n’impose pas des bois apparents sous une forme naturelle.
Sur le plan énergétique, le Réglementation thermique 2012, impose à toutes les constructions de répondre à certains critères de performance, une consommation inférieure à 50 KWh par mètre carré et par an. Il faut veiller à la qualité de la conception et de la réalisation et par exemple consulter un organisme indépendant comme CEQUAMI
Les performances énergétiques peuvent être atteintes de diverses manières, en recourant ou non aux énergies renouvelables. Pour le moment, les constructeurs hésitent à proposer des chauffe-eau solaires individuels et encore moins des installations photovoltaïques en raison des couts supplémentaires.
Pour l’architecture elle-même, il s’agit d’un investissement dans le temps. La réglementation française est à la fois rigide et laxiste. Elle n’impose le recours à un architecte que pour des superficies supérieures à 160 mètres carrés. Ce qui veut dire paradoxalement que des constructeurs peuvent proposer des maisons sur catalogues sans avoir recours à un architecte !
L’intervention de l’architecte, formé, expérimenté apporter des avantage pour l’implantation, la mise en valeur du potentiel bioclimatique, des techniques pour éviter les déperditions de chaleur, garantir le confort thermique en été. L’architecte ne peut évidemment apporter des solutions intéressantes pour l’aménagement intérieur la valorisation des volumes. Le coût de son intervention, dans une entreprise de construction ou directement pour le consommateur, peut être un investissement judicieux pour obtenir de la qualité
Son intervention ajoutera un élément esthétique, sur mesure, la touche qui donnera à votre maison le caractère qui répond à vos attentes et vous donnera dans la durée, le plaisir d’habiter au quotidien.