L’utilisation des déchets dans le secteur de la construction est devenue une préoccupation essentielle pour réduire les prélèvements dans les milieux et réaliser des économies de transport et d’énergie. La plate-forme EEDEMS (INSA de Lyon) et l’ISCOWA ( International Scientific Society for Construction with Waste) organisent les 3,4 et 5 juin 2009 (à L’Espace Tête d’Or ,Villeurbanne-Lyon), une rencontre mondiale pour faire le point sur les avancées dans ce domaine
Le secteur de la construction figure parmi les secteurs qui produisent le plus de déchets, en volume, une proportion importante de ces déchets étant difficile à recycler, à traiter, à stocker. Le secteur est aussi gros consommateur de matières premières, à l’origine de prélèvements importants sur les ressources naturelles: extraction de granulats dans les lits majeurs, carrières, entre autres. L’utilisation des déchets pour la construction se développe depuis une vingtaine d’années. Le mouvement a été largement initié aux Pays Bas, dépourvus de ressources et enclins à mobiliser les déchets. L’utilisation des déchets a imposé d’évaluer ces derniers, à tester leur impact sur l’environnement par lixiviation, pour étudier les lixiviats et cerner les conséquences d’un stockage de réutilisation.
L’International Scientific Society for Construction with Waste et le WASCON ( Waste in Cinstruction, déchets dans la construciton) ont été créés en 1991. Le congrès s’est tenu tous les trois ans à Maastricht pour commencer, puis en Espagne, et à Belgrade, avant d’arriver en 2009 à Lyon. « L’organisation s’est un peu essoufflée et nous voulons relancer le mouvement. Les contributions les plus importantes sont encore celles de scienifiques d’Europe, d’Amérique du Nord, les contribution asiastiques se développent, avec la Chine, le Japon »,explique Jacques Méhu, directeur de POLDEN, élu président de l’ISCOWA lors du dernier congrès.
La FRANCE leader dans l’étude des déchets
Les scientifiques français contribuent activement aux travaux puisque deux congrès mondiaux ont été organisés, à Nancy en 1995 et Stab et Env à Lyon en 1999. La France peut revendiquer une position de numéro un dans le secteur. Les chercheurs lyonnais sont très actifs, grâce à la plate-forme EEDEMS ( Evaluation Environnementale des Déchets Matériaux, Sols et Sédiments pollués), installée sur le campus de la Doua. La plate-forme permet d’étudier des matériaux en les soumettant à des conditions naturelles ( éléments météo, pluie, froid…) ou à des expériences accélérant les phénomènes naturels. EEDEMS regroupe l’INSA de Lyon, l’Ecole Nationale des Travaux Publics de l’Etat, le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment ( Grenoble), le Bureau de recherches Géologiques et Manières ( BRGM) et l’Ecole Des Mines de Saint Etienne.
Les organisateurs lancent un appel à communications sur les thèmes suivants: quantifications et modélisation des émissions des déchets, développement des nouveaux produits ou procédés pour l’utilisation des déchets en construction; nouveaux scénarios d’emplois et nouveaux gisements; économie du recyclage; écologie industrielle, métabolisme territorial.
Pour en savoir plus www.iscowa.org/WASCON2009/