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Le soutien au Projet de Center Parc de Roybon divise la majorité régionale

Le projet de « Center Parc » dans les Forets des Avenières, sur le territoire de Roybon, dans le secteur des Chambarran au sud de l’Isère, près de la Drôme divise la majorité du Conseil régional en faisant montrer les verts au créneau. Au cœur du désaccord, le financement public par la Région et par le Conseil général de l’Isère, pour un projet du groupe Pierre et Vacances.


Les Centers Parcs sont des parcs de séjour pour le moment édifiés plutôt en Europe du Nord, mais aussi en France en Moselle et dans l’Aisne. Plusieurs centaines de cottages y sont loués à des vacanciers qui trouvent dans un périmètre fermé des activités de loisirs.


Le groupe Pierre et Vacances à la recherche d’une diversification géographique pour ses parcs, a prospecté dans la Drôme des Collines mais devant les refus locaux, s’est finalement intéressé au secteur des Chambarrans, un secteur de colline situé en Isère sur la rive droite de l’Isère.


Le projet est perçu localement comme un « projet colossal : 5.000 lits/personnes toute l’année dans 1.000 habitations ou « cottages » de 60 à 80 m2 dans une bulle « exotique » avec des plantes tropicales et tout ceci enclos dans un bois d’une superficie de 206 ha». Le chantier représenterait un investissement de plus de 387 millions d’€. Les cottages seraient revendus environ 250 000 €/unité, ainsi que les autres équipements (commerces, restaurants, SPA etc.). La société Center Parcs gèreraitl’espace et les locations.


Les retombées locales seraient fiscales et sociales en termes d’emplois.La projet apporterait 600 équivalents plein temps. Mais les opposants rappellent qu’une bonne partie des empois sont des emplois importés, de cadres, de commerciaux, etc., seuls étant locaux, les emplois moins qualifiés.


Impact sur les infrastructures


Pour les opposants, le projet s’accompagne d’une modification conséquente des infrastructures du territoire dont le coût sera également supporté par la collectivité. Les points névralgiques de ce type de structure de loisirs sont la distribution électrique, l’adduction d’eau et son assainissement ainsi que la desserte routière du site (une seule entrée est prévue pour les 5.000 touristes). Le réseau actuel du canton n’est pas suffisant pour supporter ce projet basé sur des activités aquatiques et donc voraces en eau et en énergie (une eau à 29°C et un air à 30°C).


Des études techniques du Conseil général sont en cours pour le captage et le retraitement des eaux dans les communes et les territoires voisins. Un contournement de Roybon est également à l’étude, ainsi que l’élargissement des routes pour « faciliter » l’accès au centre.


15 millions du Département, 7 de la Région


Le groupe Pierre et Vacances a sollicité l’aide financière de la Région, qui est d’accord pour apporter une contribution à hauteur de 7 millions d’euros. Le Conseil général de l’Isère a prévu d’apporter 15 millions d’euros et souhaiterais que la Région accroisse sa contribution et la porte elle aussi à 15 millions d’euros.


L’aide régionale est prévue dans une ligne de crédit destinée aux petites et moyennes entreprises. L’aide est justifiée par le fait que le projet serait propre sur le plan environnemental, qui lui confère un caractère durable. Pour Olivier Bertrand, conseiller général Vert de l’Isère, le projet est cependant critiquable à plusieurs niveaux et la profitabilité de Pierre et Vacances ne justifie pas le recours à des fonds publics.


Le critique porte sur la nature du projet. « Le projet ne correspond pas à une approche de tourisme durable, intégré dans les territoires. » Le tourisme durable est un tourisme qui s’appuie sur l’existante, qui valoriser les initiatives locales, le patrimoine local, les ressources locales de toutes sortes. « Un responsable des gites de France estimait qu’on pouvait développer aussi beaucoup d’emplois avec autant d’aides publiques avec des investissements diffus mais moins spectaculaires» rappelle Olivier Bertrand.


michel.deprost@enviscope.com





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