Le récif fossile de Marchon, sur la commune d’Arbent, dans l’Ain a été classé Réserve Naturelle Régionale, par la Région Rhône-Alpes. C’est un document capital pour comprendre un maillon de l’évolution.
Alain Chabrolle, vice président de la Région Rhône-Alpes en charge de l’Environnement et de la Santé a présenté lors de la dernière session du Conseil régional de Rhône-Alpes, le projet de Réserve Naturelle Régional du récif de Marchon, à Arbent, dans l’Ain.
Le récif a été découvert en 1996 par Christian Gourrat de la Société des Naturalistes d’Oyonnax. Il abrite un gisement géologique qui contient les restes de nombreux animaux fossiles. La réserve volontaire actuelle a une superficie de 3, 6 ares. D’autres gisements sont situés à proximité. Pour les protéger des dégradations commises par des collectionneurs de fossiles, le projet de Réserve naturelle régionale englobera en tout une superficie de 10 ares.
Le récif est un affleurement qui réunit des coraux , et des rudistes, c’est à dire des mollusques et des bivalves qui vivaient il y a 140 millions d’années, à l’ère secondaire, au moment où dans des mers chaudes, des sédiments se sont déposés enfouissant les structures de la faune locale.
Le site présente un intérêt paléontologique au niveau mondial. Le gisement est suivi par des chercheurs de l’Université Claude Bernard Lyon 1, notamment Christian Gaillard, du Laboratoire de Géologie.
Le classement en réserve doit permettre de mieux protéger le site. Une première clôture a été dégradée et des fossiles peuvent être encore exposés à la cupidité des voleurs de fossiles.