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A quand un respect par le Sytral de son propre règlement ?

Une conférence de presse organisée par le Sytral et Keolis Lyon a été l’occasion pour Enviscope de poser une question qui était jusqu’à présent restée sans réponse, malgré une lettre envoyée au service client de TCL.

 Dans le règlement du Sytral, les usagers sont invités à respecter autrui en n’utilisant pas d’appareils sonores, pour écouter de la musique, voire pour téléphoner. Or, nous avons demandé à des responsables des transports en commun si les chauffeurs étaient exemptés de suivre ce règlement, dans la mesure où un certain nombre d’entre eux écoutent la radio en conduisant, souvent à un volume élevé, dérangeant ainsi les passagers.

De plus, certains conducteurs n’hésitent pas à écouter leur musique au moyen d’écouteurs, ce qui est extrêmement dangereux, car ils ne peuvent de fait pas, selon nous, faire attention à ce qui les entoure. Bien que ce fait paraisse invraisemblable, il est réel. En effet, cela s’est produit en novembre dernier dans un bus C 26 dans lequel je circulais.

Cette fois-ci, une réponse nous a été fournie. Ainsi, les chauffeurs sont eux aussi concernés par le règlement. Or, sur les nouvelles séries de véhicules, le volume sonore est limité sur les autoradios, et le son est concentré au poste de conduite afin de ne pas ennuyer les usagers.

D’un point de vue sonore, cette initiative est une très bonne chose ! En revanche, d’un point de vue du respect du service public, la deuxième partie de la réponse, qui nous a été fournie est nettement moins satisfaisante. Ainsi, on nous a expliqué que l’usage des autoradios pour les chauffeurs était nécessaire, afin de les maintenir éveillés et de maintenir leur attention, et qu’il n’était pas possible de les interdire, car, dans ce cas-là, il faudrait interdire tous les autoradios de toutes les voitures.

Certes, il est vrai que la radio peut maintenir éveillé un chauffeur qui commence très tôt, mais c’est à double tranchant. En effet, si un chauffeur est davantage concentré sur la radio que sur la route, il risque d’avoir un accident. Bien que cet argument soit valable pour un automobiliste « classique », il existe une différence notable. Ainsi, un automobiliste peut écouter la radio, car sa voiture constitue un espace privé. En revanche, le chauffeur de bus conduit un véhicule de transport public, et transporte de plus des passagers qui peuvent être impactés par un accident dû à la déconcentration du conducteur.

Nous avons également demandé aux responsables pourquoi le respect des règles de bonne conduite (ne pas cracher par terre, ne pas mettre les pieds sur les sièges) n’était pas affiché dans les véhicules de transport. On nous a répondu que ces règles de bonne conduite étaient rappelées dans le code civil et le code pénal, qu’il s’agissait d’une question de bon sens, et que ce n’était pas le rôle des transports en commun de régler ce problème.

Cette réponse constitue un non-sens. En effet, cette réponse serait valable dans une société utopique où la théorie primerait. Mais, dans la pratique, à partir du moment où certains usagers ne respectent pas les règles, les TCL, en tant que service public, se doivent de rappeler les règles de bonne conduite. Il arrive un moment où faire appel au bon sens ne suffit plus !

jean-baptiste.jacquet@enviscope.com

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