L’accident survenu le lundi 12 septembre 2011, dans le four de fusion de l’installation Centraco à Codolet (Gard), a causé la mort d’un salarié et en a blessé quatre autres, dont un gravement. Trois blessés ont rejoint leur foyer le lendemain de l’accident. Le blessé grave est toujours hospitalisé en région parisienne. Aucune victime ne présente de contamination radioactive.
Le four de fusion contenait, au moment de l’accident environ 4 tonnes de métal pour une activité radiologique de l’ordre de 30 MBq et non de 63 kBq comme initialement indiqué l’exploitant. L’ASN a demandé à l’exploitant des explications sur les raisons de cette sous-évaluation. Le local dans lequel se trouve le four a été partiellement endommagé et mis mis sous scellés pour l’enquête judiciaire.
Pas d’effet sur l’environnement
Toutes les mesures de la radioactivité dans l’environnement, effectuées par l’exploitant puis par les services publics de pompiers spécialisés et l’IRSN, avec l’appui technique de l’ASN, confirment l’absence de conséquences radiologiques pour la population et l’environnement. La division de Marseille de l’ASN sur le site rapidement après l’accident a ouvert une enquête technique le mardi 13 septembre. Une enquête est conduite par l’inspection du travail.
L’ASN a été réquisitionnée pour apporter une assistance technique dans le cadre de l’enquête judiciaire et le 20 septembre, la juge d’instruction a rencontré les inspecteurs de l’ASN. Au cours de cette mission, les inspecteurs de l’ASN ont de ce fait accès à tous les documents et locaux placés sous scellés, afin de mener leurs investigations. Une copie du rapport d’enquête de l’ASN sera transmise à la justice mais sera couverte par le secret de l’instruction.
L’ASN soumets à autorisation préalable le redémarrage des fours arrêtés peu après l’accident. Bien que ce dernier n’ait pas une dimension nucléaire, l’ASN a décidé en raison de ses conséquences sur des victimes, de le classer à l’échelle 1 des évènements nucléaires.
