La rupture de certains robinets du circuit primaire dans des centrales pourrait entrainer un accident très grave. Alors que Greenpeace a mené deux opérations spectaculaires mais peu probantes d’atterrissage sur deux sites nucléaires dont BUGEY, le Réseau Sortir du Nucléaire qui possède une compétence dans ce domaine, publie des documents internes d’EDF
Le document transmis secrètement par un agent EDF « Monsieur Atome », explique que les métaux de 118 robinets et vannes, présentent des faiblesses telles qu’elles pourraient entrainer des ruptures brutales.
Le document est ancien, il date du mois de mars 2006, soit de plus de six ans. Si le document a été donné à l’association, comme le dit cette dernière au mois de décembre 2011, la question doit se poser du retard mis à une telle divulgation. Pourquoi organiser si tard une fuite sur un sujet grave?
En tout état de cause, le Réseau met à disposition du public deux séries de documents ( téléchargeables sur Enviscope.com) : des documents décrivant la fragilité technique, des documents décrivant les conséquences d’une rupture.
Perte de réfrigérant primaire
L’accident consécutif à une rupture serait un « Accident de Perte de Réfrigérant Primaire (APRP) de type Brèche intermédiaires (BI) et serait une défaillance de la deuxième barrière « avec un risque potentiel de dégradation ou de destruction de la première barrière et de rejet dans l’enceinte de substances radioactives disperses dans le circuit primaire ».
Les brèches prises en compte sont des brèches de 2,54 cm à 34,5 centimètres entrainant des fuites d’eau du circuit primaire (qui extrait la chaleur du réacteur vers l’échangeur de chaleur du circuit secondaire)
L’incident « provoque la perte d’intégrité de la second barrière et se traduit pour la tranche par une sollicitation mécanique qui peut endommager les composants du circuit primaire et ses dispositifs de supportage ». La seconde conséquence est « un transitoire thermo hydraulique de vidange du circuit primaire qui peut entrainer au niveau du cœur du réacteur un dénoyage au moins partiel, voire des ruptures de gaine combustible (risque de perte d’intégrité de la première barrière. « Il peut s’ensuivre une montée en pression et température de l’enceinte de confinement et un ‘ risque d’endommagement de la troisième barrière. Les conséquences radiologiques iraient de fuites à la dispersion de substance radioactives dans l’enceinte”