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Les marchés du Rhône veulent mieux gérer leurs déchets

Etes vous satisfait de l’actuelle gestion des déchets des marchés: neuf réponses sur dix sont négatives. Pensez vous que les acteurs des marchés doivent gérer les déchets d’une manière plus écologique? Cent pour cent des personnes répondent « oui ». Car 97% des personnes interrogées pensent que la gestion des marchés contribue largement à l’image, négative ou positive, de ces modes de distribution éminemment « durables »


Il y a beaucoup de chemin à parcourir, comme ont permis de le constater les quatrièmes rencontres des Marchés, organisées à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Lyon par l‘Association pour le Développement et la Promotion des marchés ( ADPM). L’Association a présenté le bilan d’une opération EDEN ( Engagement pour une Dynamique Environnementales sur Note Marché) lancée au printemps 2008 dans le Rhône. Deux marchés ont été candidats et les résultats sont encourageants, comme l’expliqué Armelle Bonnet, directrice de l’ADPM.


Lieu couvert à Villefranche-sur-Saône


A Villefranche-sur-Saône, l’opération EDEN a été efficace car le marché est installé dans un lieu couvert, qui a permis l’installation de conteneur permettant de récupérer emballages et déhets biofermentescibles. La collectivité a investi avec l’aide de l’ADPM dans la communication, dans la fourniture de sacs biodégradables permettant aux commerçants de porter des déchets biofermentescibles dans des bennes, mais l’opération a permis des économies pour le nettoiement et a débouché sur une valorisation de matière.


A Mornant ( 5000 habitants, sud ouest de Lyon) le marché réinstallé sur un espace réaménagé, bénéficie d’un tri des déchets ( gisement annuel de 18 tonnes à raison de 340 kilos par semaine, avec un marché de 40 commerçants). L’économie de temps pour le nettoiement a été de 42%, explique Noël Perrot, responsable des services techniques. Les cagettes sont mises à disposition du public. L’opération a réussi grâce à l’engagement de commerçants, comme Pascal Deculty, marchand en fruits et légumes, qui a changé ses habitudes et encouragé ses collègues à faire de même.


Initiatives


Les initiatives pour rendre les marchés plus propres et plus économes sont d’ailleurs nombreuses dans le Rhône. A Saint Symphorien sur Coise, chaque semaine, 3,3 mètres cubes de cartons sont portés à la déchèterie depuis deux ans. A Pontcharra-sur-Turdine, la commune finance, pour quelques euros, des plaques absorbantes que le placier glisse sous les véhicules afin d’éponger d’eventuelles pertes d’huile.


Saint-Etienne et Vienne, dont le marché est le deuxième de France, ont aussi fortement innové. Le Grand Lyon lui-même a lancé une opération marché propre, sur deux marchés, Rochetaillée-sur-Saône et sur le marché de la Croix Rousse. Pour ce dernier, il a fallu remonter une pente abrupte, tant la situation était détériorée, tant les commerçants étaient depuis des années négligents.


Le Grand Lyon a tiré un bilan positif, mais ne semble pas prêt à s’engager dans une généralisation rapide en direction d’autres marchés. Thierry Philip, vice-président du Grand Lyon chargé de la propreté, hésite à lancer une opération de grande ampleur. « Les services de la propreté ne sont pas partants» explique un observateur. Le Grand Lyon veut concentrer ses moyens sur l’amélioration de la collecte des déchets ménagers, à côté desquels les 6000 tonnes de déchets des marchés pèsent peu. Pourtant plusieurs communes du Grand Lyon sont demandeuses.


Compétences croisées


En fait la gestion des marchés ( et de leurs déchets) est une affaire compliquée. Les communes perçoivent les droits de place ( recette) et assurent parfois seulement le nettoiement. Les communautés d’agglomération ( communauté urbaine par exemple) ne perçoivent pas de recettes et parfois ( comme à Lyon) refusent de supporter pour les déchets, des charges qui peuvent être lourdes dans une situation tendue. La situation est d’autant plus compliquée qu’interviennent parfois des entreprises privées. La coopération communes-intercommunalité se passe parfois très bien, comme à Saint-Etienne.


Mais une harmonisation des réglements au niveau des agglomérations comme une répartition plus cohérente des recettes et des tâches, serait bienvenue. Thierry Philip n’est pas hostile à une réflexion. D’ici à la fin du mandat, c’est à dire dans cinq ans…D’ici là les marchés du Grand Lyon produiront beaucoup de déchets.




Michel.deprost@free.fr




contact adpm@lyon.cci.fr ou www.lesmarches.com



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