CORABIO, coordination de l’Agriculture Biologique en Rhône a tenu son assemblée générale ce jeudi à Saint-Paul en Jarez, dans la Loire. L’assemblée a été l’occasion de confirmer que l’agriculture biologique régionale, même si elle est très dynamique, ne parvient pas à faire face à la demande.
Le marché se développe fortement dans tous ses compartiments. Le secteur bénéficie en Rhône-Alpes des actions de soutien de la Région, notamment avec le développement du bio dans la restauration des lycéens. Le nombre de lycées avec restauration bio est passé de 11 à 20 de l’année scolaire 2006-2007 à l’année scolaire 2007-2008. Les objectifs du Grenelle de l’environnement confirment cette tendance. Pour Rhône-Alpes, l’agriculture biologique devrait représenter en 2012, 10% du secteur agricole.
Mais de nombreux freins existent, souligne Olivier Rousseau, chargé de la communication à CORABIO. L’installation en agriculture biologique est difficile, comme en agriculture conventionnelle. Les conversions (passage du conventionnel au biologique), sont aussi difficiles.
Les freins sont multiples. Ils sont financiers. L’agriculture biologique doit en effet payer les procédures de certification. Alors qu’elle ne pollue pas et propose des produits plus sains, l’exploitation bio doit financer sa certification.
Les freins sont aussi psychologiques, estime Olivier Rousseau. Les agriculteurs qui pourraient passer à l’agriculture bio se trouvent confrontés à un contexte social et technique qui les poussent à s’interroger encore beaucoup sur le choix, sur la rentabilité de leur orientation.