De 1990 à 2006, la population du département de l’Ain est passée de 471 000 à 566 700 habitants (515 500 en 1999). Pendant la même période, la population de la Haute Savoie est passée de 568 300 à 696 300 habitants (en passant par 632 000 habitants en 1999).
Cet essor démographique confirmé par les résultats définitifs du recensement 2006 présentés mardi par la direction régonale de l’INSEE de Rhône-Alpes, est dû à l’expansion très loin de leur centre de deux des principales agglomérations ( entièrement ou partiellement situées dans la région) de Rhône-Alpes, l’agglomération lyonnaise, et l’agglomération de Genève en France.
Pour le département de l’Ain, l’impact de l’expansion lyonnaise s’est diffusé largement entre Lyon et Bourg-en-Bresse. Pour la communauté d’agglomération de Bourg-en-Bresse, cette onde démographique se traduit par une croissance annuelle moyenne de 1999 à 2006 de 0,5 % avec une population de 69 600 habitants en 2006. L’impact de l’agglomération lyonnaise se mesure avec la croissance démographique d’une commune comme Miribel, qui passe de 7700 habitants en 1990 à 8 500 habitants en 1999, puis 8 800 habitants en 2006. Le rythme de croissance de la population de Miribel de 1999 à 2006 a été de 0,5% par an, un solde entièrement apporté par l’excédent naturel, sans apport significatif de populations nouvelles. Pour Miribel le solde migratoire apparent est nul.
Solde migratoire positif dans le Bugey
Il en va tout autrement pour des communes du Bugey :Ambérieu-en-Bugey passe de 10500 (1999) habitants à 12 700 habitants en 2006, grâce à un accroissement annuel moyen de 1,5%, dans lequel le solde migratoire apparent apporte 0,9%. C’est aussi vrai pour Belley (7800 habitants en 1990, 8500 en 2006) avec un solde migratoire apparent qui apporte chaque année 0,8% d’habitants en plus.
Les croissances les plus fortes sont constatées dans le Pays de Gex où l’impact genevois est spectaculaire.Saint Genis Pouilly a vu sa population passer de 5 700 habitants en 1990 à 7 900 en 2006, soit une progression annuelle moyenne pour la période 1999-2006 de 3%, due à hauteur de 2,3% au solde migratoire. Ferney-Voltaire est passé de 6 400 habitants à 7 700 habitants pendant les mêmes périodes, avec une progression annuelle de 1,2% pour la période 1999-2006, le solde migratoire contribuant pour moitié à la progression. Divonne-les-Bains est passée de 5 600 habitants en 1990 à 7 400 habitants en 2006, avec une progression annuelle de 2,7% pour la période 1999-2006.
Cet impact de la croissance de l’agglomération franco-genevoise très fort en pays de Gex, butte encore sur la frontière physique du Jura. Mais Bellegarde-sur-Valserine en ressent les effets en passant de 1990 à 2006 de 11 200 habitants à 11500. La ville des bords du Rhône a franchi le cap du déclin démographique ui lui avait fait perdre chaque année 0,3% de sa population entre 1990 et 1999. Entre 1999 et 2006, la cité a regagne chaque année 0,8% de population.
Les résultats du recensement 2006 sont consultables sur le site de l’INSEE: www.insee.fr/ra