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Le manteau terrestre n’est pas formé de deux couches


On pensait jusqu’à présent que le manteau terrestre était constitué de deux couches superposées. Le manteau supérieur était situé sous la croûte, la partie refroidie à la surface du globe. En dessous à partir de 660 kilomètres, on situait , le manteau inférieur. Dans ce modèle, le manteau inférieur, isolé de la surface, aurait donc gardé son caractère non dégazé et primitif et les échanges de matière étaient limités.



Francis Albarède, chercheur depuis 1991 à l’Ecole Normale Supérieure de Lyon, spécialiste de la géochimie, a remis en cause ce schéma en s’intéressant particulier aux constituants chimiques des roches.


Les éruptions volcaniques font remonter à la surface des laves dans lesquelles les chercheurs ont identifié de l’hélium et du néon, riches en isotope primordiaux, des états de ces éléments datés de la formation de la Terre il y a 4,5 milliards d’années environ. On constate aussi la présence dans les laves basaltiques profondes de témoins de sédiments et d’autre débris recyclés de la surface terrestre. Les échanges de matière sont donc importants à l’intérieur du manteau.



Francis Albarède propose une explication. L’hélium et le néon primordiaux ne résideraient


plus dans leur réservoir d’origine. Ces gaz, à l’origine dissous dans l’ensemble du manteau, auraient migré très tôt dans l’histoire de la Terre dans des roches réservoirs réfractaires à la


fusion et suffisamment dures pour ne pas être étirées par les mouvements de convection provoqués par les mouvements engendrés par la remontée des masses chaudes vers la surface. Ces roches réservoirs, plus ou moins poreuses, réalimentent en permanence en gaz primitif les flots de liquide magmatique qui traversent le manteau. Cette théorie rend inutile de conserver


une vision du manteau avec une couche inférieure isolée.


L’une des dernières objections au caractère global des mouvements convectifs du manteau disparaît. Cette nouvelle approche permet une unification simple des visions géophysiques et géochimiques de la dynamique du manteau.



Francis Albarède vient de recevoir le Goldsmidt Award, la plus grande récompense dans le domaine de la géochimie. Il est le second Français en 35 ans à la recevoir, après Claude Allègre en 1986. Elle lui sera officiellement décernée à Vancouver en juillet 2008.

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