Depuis sa thèse à Paris en 1976, Francis Albarède a toujours travaillé au rapprochement de la géochimie et des sciences dures, la physique, les mathématiques, la chimie. Les applications majeures de ses recherches portent sur la chronologie des événements géologiques, cosmologiques ou planétaires. Francis Albarède utilise également les isotopes (états particulier des éléments conditionné par leur environnement physique ou chimique) pour chercher les empreintes d’événements majeurs qui ont affecté l’environnement de la Terre et l’environnement sur la Terre: formation des planètes, des continents et l’émergence de la vie.

Après sa thèse, Francis Albarède travaille comme chercheur post-doctoral au California Institute of Technology avant d’être nommé professeur à l’Ecole nationale supérieure de Géologie de Nancy où il restera 12 ans.

En 1991, Francis Albarède rejoint l’Ecole normale supérieure de Lyon, et c’est dans cette Ecole que sa carrière internationale prend son essor. Ce succès va de pair avec le développement et la réussite du laboratoire de sciences de la Terre Lyonnais. Pendant ces 16 années à l’ENS Lyon, Francis Albarède publie de nombreux articles dont la portée lui permet d’acquérir une position centrale dans l’édition scientifique internationale. Francis Albarède a été rédacteur en chef de Earth & Planetary Science Letters de 1993 à 2000 et du Journal of Geophysical Research de 2000 à 2004. Il est depuis 2005 président du Comité des publications de l’American Geophysical Union.

Le Goldschmidt Award 2008 apparaît donc comme le couronnement d’une carrière, une manière de reconnaître l’impact que les recherches de Francis Albarède ont, et ont eu, sur la géochimie.

Francis Albarède qui pourra, dès le mois de mars prochain élargir encore le champ de ses recherches grâce à l’acquisition par l’ENS Lyon et avec le soutien du CNRS, du Ministère de la recherche et de la Région Rhône-Alpes d’un spectromètre de masse à source plasma à grand rayon, un « NU1700 ». Cet instrument, qui sera le troisième de ce type dans le monde, permettra d’ouvrir les applications de la géochimie isotopique à quantités d’éléments métalliques et à de nouveaux sujets, notamment en biologie et cosmochimie.

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