Au moment où se termine l’enquête publique sur l’aménagement de la piste cyclable de la rive est du Lac d’Annecy, Renée Poussard, conseillère régional Vert rappelle les menaces qui continuent à peser sur le lac et sur son environnement.
La vice-présidente du Parc Naturel Régional des Bauges, a regretté pour la seule consultation concernant le piste cyclable, l’épaisseur du dossier, sa complexité, qui ont rendu selon elle la concertation difficile. Elle regrette aussi que la procédure ait parfois mis les opérations dans le désordre, avec l’absence d’information préalable de propriétaires susceptibles d’être expropriés.
L’élue trouve anormal que l’avis du Conservatoire du Littoral ait été demandé à ce dernier après l’enquête publique.
Cette procédure confirme pour l’élue, les menaces qui pèsent sur le lac. D’une manière générale, l’élue de Doussard, au sud du Lac d’ Annecy, au débouché de la cluse, dénonce un « détricotage » de la loi littoral, le saucissonnage des procédures qui permet de faire passer des projets petit bout par petit bout.
Pour la conseillère régionale « Verts », la pression ne cesse d’augmenter sur le lac d’Annecy dont la Région demande le classement au Patrimoine Mondial de l’Unesco. La pression est forte depuis Annecy même et depuis son agglomération, mais elle s’accroîtra aussi depuis l’agglomération de Genève avec l’ouverture de l’autoroute A 41 à la fin de l’année.
En effet, le prolongement de l’A 41 entre Annecy et Genève ( 871,50 M€ dans le cadre d’une concession de de 55 ans à la société ADELAC) devrait entrainer un trafic journalier moyen attendu à l’ouverture, fin décembre 2008, de 25 000 véhicules dont 9 % de Poids lourds. Comme le rappelle Adelac sur son site l’A 41 ” mettra Annecy à moins d’une demi-heure de Genève par route et permettra un accès rapide par Bellegarde à la ligne TGV Paris-Dijon passant par le Haut-Bugey. Elle contribuera de la même façon à faciliter la desserte des aéroports de Lyon et de Genève ».
Pour René Poussard, cette ouverture signifie une pression accrue de la part de résidents Suisses sur le marché du logement. Globalement, c’est la pression autour du lac qui va s’accroître, avec des projets immobiliers, alors que la qualité des eaux du lac elles-mêmes doit être encore largement améliorée.