Areva : la CGT demande une vision de long terme

Après l’annonce des difficultés financières du groupe, la CGT met en garde contre une vision de court terme trop inspirée de critères financiers.

Pour les fédérations Mines-Energie et Métallurgie de la centrale syndicale, la situation difficile du groupe nucléaire doit être l’occasion de revisiter la stratégie d’ensemble de la filière pour définir un projet industriel de long terme.
La CGT rappelle qu’elle avait alerté à de nombreuses reprises sur les dangers que faisait peser sur le nucléaire “ une gestion privée déconnectée des réalités industrielles, dépourvue de vision sur le long terme et laissée à la seule appréciation des Directions d’entreprise. “Pour le syndicat, l’État a une responsabilité écrasante. ” Il a failli dans son rôle d’organisation d’une filière stratégique pour le pays.
La situation financière d’Areva doit être relativisée et mesurée, estime la CGT ” non pas à la seule aune des critères de la bourse, mais d’abord à celle de la réalité industrielle, des compétences et des spécificités de l’économie de la filière nucléaire.” Pour la CGT la situation découle surtout de deux dossiers : l’EPR finlandais et le dossier Uramin. Réduire Areva à ces deux dossiers et en généraliser les conclusions serait nier les qualités intrinsèques de l’entreprise.
Pour la confédération, toute mesure qui ne prend pas en compte les cycles longs du nucléaire induit un décalage entre les objectifs d’un plan de redressement et les résultats réels. Il n’est pas raisonnable de définir a priori des critères de profitabilité calqués sur ceux de la finance, pour une industrie qui suppose de longs développements et de longs retour d’expérience. Le groupe dispose d’outils industriels de premier plan, de compétences uniques et de filières d’excellence qui doivent être préservés et développés. Une coupe sombre dans les effectifs conduirait Areva à ne plus être en capacité de faire fonctionner ses installations en sûreté et en sécurité. Cette orientation serait désastreuse pour le groupe et pour l’ensemble de la filière.
En dépit du ralentissement constaté suite à la catastrophe de Fukushima, le contrat sud-africain de Koeberg et le projet d’Inkley Point, entre autres, ouvrent au contraire des perspectives industrielles.

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