Les cinquièmes Assises du développement durable se dérouleront à Lyon au mois de janvier. Le rendez-vous national qui se déplace d’une région à l’autre, sera en Rhône-Alpes très ouvert sur la société, festif même. L’opération devrait coûter un millions d’euros, dont 500 000 à 700 000 euros pris en charge par la seule Région Rhône-Alpes. Le groupe Centriste n’est pas d’accord et l’a dit avant la réunion de la Commission permanente qui a voté la dépense il y a quelques jours.
« Il apparaît en effet que la Région sera amenée à financer à elle seule entre 50 et 70% du coût de ces Assises, soit un montant considérable » explique un communiqué du Groupe. Jean-Loup FLEURET, est intervenu pour justifier le vote de rejet. « Nous considérons qu’il est étrange que, pour des assises qui se veulent nationales, il n’existe aucun autre financeur public que des collectivités rhônalpines (Ville de Lyon, Grand Lyon et Région). Nous déplorons également que le généreux mécène attendu pour compléter ce financement (à hauteur de 200 000 euros) ne se soit à ce jour toujours pas manifesté».
Le groupe du Centre a par ailleurs adopté une position critique sur les orientations budgétaires de la Région, qu’il estime trop endettée. « Avec un doublement du volume de la dette régionale sur les années 2004-2007, et un quadruplement (…) attendu d’ici 2010, la Région risque de se trouver confrontée, crise financière aidant, à une hausse vertigineuse de ses frais financiers (paiement des intérêts d’emprunt) qui entravera encore un peu plus ses marges de manœuvre budgétaires » estime Thierry Cornillet, président du groupe Centre après la présentation il y a quelques jours du projet de budget de la Région pour 2009. Le président du groupe rappelle que la dette de la Région atteindra le « chiffre considérable de 2,4 milliards d’euros, selon les propres chiffres prospectifs des services régionaux ».
Dans le projet de budget 2009 le recours à l’emprunt est limité. Mais pour Thierry Cornillet, « la réduction de l’emprunt de 10 millions d’euros proposée ne correspond en effet qu’à une baisse de 3% de l’inscription budgétaire consacrée à l’emprunt fixée à 350 millions dans le BP 2008 ». Le président du groupe estime que la progression de l’endettement régional fait peser des risques sur la santé financière de la collectivité.