La polémique récente autour d’une étude sur les dangers liés à un maïs génétiquement modifié et à l’herbicide Round Up montre les dérapages médiatiques  dans une société inquiète avide de sensationnel.

La recherche de Gilles Eric Séralini n’est pas en cause, car cet universitaire est en droit de faire des recherches  à condition de les soumettre au regard objectif de ses pairs.

En revance est inquiétante la bulle qui a gonflé sans que des débats scientifiques s’ouvrent rapidement.  Le gouvernement prudent a dit qu’il prenait en compte l’étude sans mettre en avant que l’ANSES s’était déjà positionnée sur des risques similaires. Et peu de scientifiques sont montés au créneau pour commenter un travail qui a défrayé la chronique.

L’étude de Gilles-Eric Séralini sur les effets supposés du maïs modifié NK 603 et du Round Up sur des rats a soulevé une vague de scepticisme. L’Université de Caen prend ses distances. L’équipe du chercheur n’a pas répondu aux questions écrites d’Enviscope et une conférence de presse prévue la semaine dernière a été annulée. La publication de l’étude a été soigneusement coordonnée avec la parution de deux livres, la sortie d’un film et la diffusion documentaire.