” ne faut plus se tromper nous ne sommes pas dans un monde où nous avons à faire « qu’à des beaux et des gentils », désormais vis-à-vis « des individus qui se comportent en véritables parasites à l’encontre des agriculteurs » nous devons être virulents et offensifs (la carotte ne peut plus être l’unique solution, il faut avoir un solide bâton dans l’autre main et montrer de temps en temps que l’on sait s’en servir). Dorénavant, lorsque nous pouvons être en mesure de porter des coups, nous devons nous montrer impitoyable et contrer, voire « casser », nos détracteurs, « s’ils exposent leur flanc et que l’occasion de tirer s’y prête ». […]
Ces propos de Lucien Barge ont poussé plusieurs associations (MAN, Confédération paysanne, Syndicat des apiculteurs de Rhône Alpes) et les Verts de Rhône Alpes à porter plainte pour ” incitation à la violence on suivie d’effet” contre le membre du Conseil d’administration de la FDSEA du Rhône, par ailleurs Maire UMP de Jonage (Rhône) et Conseiller de la communauté urbaine de Lyon.
Les associations qui manifesteront le 19 mai à 14 heures devant le Palais de Justice de Lyon reprocheà l’élu les propos tenu dans une tribune du journal « l’Information agricole du Rhône » du 28 août 2008. Le responsable agricole, « tient des propos qui constituent, à nos yeux sans ambiguïté, un appel à la violence physique. En plus de prôner le rétablissement de « l’homologation du gaucho » et des « traitements hélico » voici ce qu’il écrit »
Pas d’appel à la violence
Lucien Barge que nous avons eu au téléphone reconnait qu’il écrit la tribune après une réunion au cours de laquelle ses collègues lui ont demandé de les défendre. « J’ai utilisé le mot bâton et j’ai dit qu’il fallait rendre les coups sans évidemment appeler à la violence. J’ai demandé à répondre aux coups qu’on porte aux agriculteurs en les traitant d’empoisonneurs».
« Je connais bien les abeilles. Nous produisions notre miel et nous installons chaque année les ruches d’un apiculteur pour la production de semences de tournesol et je l’ai moi-même aidé à installer ses abeilles l’été dernier. Nous connaissons la filière et nous savons que nous en avons besoin, pour la production des fruits par exemple. Les agriculteurs appliquent aussi les réglementations. Nous cherchons aussi à réduire les quantités de produits” estime le responsable agricole pour qui cette affaire fait beaucoup de foin.