Rak® 5 a été mis au point par BASF Agro pour lutter contre la tordeuse orientale du pêcher et de l’abricotier. Ce traitement permet de réduire l’emploi d’insecticides conventionnels et favorise ainsi la lutte intégrée.
La décision de mettre à nouveau en marché Rak® 5 par les propres équipes de BASF Agro s’inscrit dans l’orientation du groupe en faveur des méthodes complémentaires, pour répondre aux attentes environnementales croissantes de la filière et des consommateurs.
La méthode de lutte Rak® contribue à la démarche Eco-acteurs de BASF Agro, en faveur d’une production durable conciliant économie, environnement et aspect sociétal. BASF Agro innove depuis trente ans sur la confusion sexuelle et travaille d’ores et déjà à la mise au point de futures solutions.
Une phéromone de synthèse
Rak® 5 a été la première phéromone sexuelle utilisée sur les pêchers, depuis 1990. Son efficacité est confirmée sur la tordeuse orientale du pêcher et de l’abricotier (les chenilles de deux papillons, Cydia molesta et Grapholita molesta). Les larves de la tordeuse se développent dans les fruits ou les jeunes rameaux, de mars à septembre. Sur une saison plusieurs générations de tordeuses peuvent se succéder, ce qui en fait un ennemi redouté.
Le mode d’emploi est le suivant. Dès le début de la saison, les diffuseurs Rak® 5 sont accrochés dans le verger. Ils diffusent, de façon régulière, une phéromone de synthèse au pouvoir attractif identique à celle émise naturellement par la femelle de tordeuse pour attirer le mâle. Ce dernier est désorienté, il ne retrouve plus la femelle ce qui réduit le nombre d’accouplements et de pontes. La population de tordeuses est ainsi maitrisée. Rak® 5 est aujourd’hui utilisé sur plus de la moitié des surfaces de pêchers en France.
Rak® 5 s’insère particulièrement bien dans les programmes de lutte intégrée et lutte biologique. La confusion sexuelle ne remplace pas les insecticides, mais elle en diminue l’utilisation. BASF explique que sans Rak® 5, les arboriculteurs devraient réaliser un plus grand nombre de traitements insecticides.
La lutte par confusion sexuelle qui diminue directement la reproduction, freine l’apparition de ravageurs résistants aux insecticides, puisque la pression de sélection sur les insectes est moindre. Ainsi, les insecticides qui restent utiles selon BASF, seront plus efficaces dans le temps.
De plus, les phéromones sexuelles agissent à des doses très faibles. De 225 à 250 mg par hectares suffisent pendant toute la période de risque, soit environ six mois pour 3 à 5 générations. Il s’agit d’une méthode de choix pour une production durable.
Moins d’interventions contre les autres ravageurs
Les diffuseurs RAK ne contiennent pas de molécules insecticides, mais des phéromones sexuelles. La spécificité de ces phéromones permet de ne combattre que le ravageur visé, sans perturber l’entomofaune, et en particulier les auxiliaires qui, au contraire, se développent dans le verger.
Grâce à ces auxiliaires, les populations d’autres ravageurs diminuent. On a par exemple observé, dans les vergers protégés par Rak® 5, une présence plus importante d’acariens prédateurs qui ont maîtrisé les populations d’acariens phytophages nuisibles.
L’utilisation de la confusion sexuelle demande à l’arboriculteur une observation plus poussée de la situation biologique et sanitaire du verger. La date de pose de Rak® 5 est déterminée par l’observation des populations de tordeuses. Avant l’apparition du premier vol de tordeuse, les arboriculteurs posent les diffuseurs dans les vergers, à raison de 500 par hectare. Puis, durant toute la saison, la phéromone agit seule.
Bénéfices pour le distributeur
La technologie Rak® 5 permet aux distributeurs de se positionner en partenaire de l’agriculture durable pour les arboriculteurs impliqués dans une démarche intégrée. La démarche de lutté intégrée est aussi plus saine pour les fruits ce qui est positif pour l’aval de la filière , donc pour les consommateurs. Aucun résidu n’est laissé dans les fruits par Rak® 5. Cela permet de mieux répondre aux cahiers des charges de la filière car les opérateurs exigent de très faibles niveaux de résidus, souvent en deçà de la règlementation en vigueur.
michel.deprost@enviscope.com avec le communiqué de BASF AGRO