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Beaujolais viticole: la Fédération des Chasseurs et la Chambre d’Agriculture favorisent le fleurissement

Le vignoble du Beaujolais est en crise et depuis quatre ans, plusieurs centaines d’hectares de vignes ont été restructurés. Des parcelles de vigne ont été totalement arrachées. Mais d’autres parcelles ont été dédensifiées. La densité des plants a été allégée, par la suppression d’une certaine proportion de rangs de vignes, de 1 rang sur 6 ou 7 à un rang sur 2.

Il faut savoir comment remplacer ces plants pour restaurer des milieux qui ont été mis à mal par la monoculture intensive, qui a multiplié pendant des décennies les traitements à base de pesticides au point de faire disparaître une partie de la microfaune, de l’avifaune et des mammifères.

Un programme national

Une réunion organisée ce mardi à la Maison Familiale Rurale de la Petite Gonthière, à Anse (Rhône) apermis de présenter le programme Agrifaune mis en place au niveau national par l’ONCFS, l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture, La FNSEA et la Fédération National des Chasseurs. Le programme national a abouti à 40 conventions de partenariat dans 60 départements, qui engagent 200 ingénieurs et techniciens, pour un investissement de 2 millions. En Rhône Alpes, des conventions ont été signées dans l’Ain, en Isère, et dans le Rhône pour le programme Agrifaune. En Haute Savoie, un partenariat a été signé autour du thème « faune et chasse ». Des partenariats sont en cours de préparations dans la Loire et en Savoie.

En Beaujolais, les expériences menées depuis quelques années ont consisté à semer des espèces de fleurs qui puissent remplir plusieurs fonctions : bande enherbée permettant de filtrer les eaux, de retenir certaines substances dangereuses, lutte contre l’érosion, amélioration du paysage.

Araignées

Le Comité du Développement du Beaujolais, service de la Chambre d’Agriculture du Rhône, la Fédération des Chasseurs et les semenciers ont mis au point divers mélanges de fleurs désormais adaptés aux besoins du vignoble. Le mélange fleuri, qui doit être semé au printemps à raison de 4 à 8 kilos par hectare, permet une abondance d’araignées et d’autres arthropodes. Ce couvert permet une abondance d’auxiliaire de la vigne comme les araignées, les carabes. Le coût de semences revient de 150 à 300 euros par hectare, pris en charge par la Fédération des Chasseurs, la Chambre d’Agriculture et des partenaires locaux comme les associations communales de chasse agrées ou les communes.

Le mélange prairial comprend des légumineuses, des graminées, des fleurs vivaces et éventuellement de l’avoine. Le semis à raison de 25 kilos par hectare doit être réalisé au printemps ou à l’automne. IL permet l’alimentation tout au long de l’année pour la faune, il facilite la nidification. Il permet une bonne tenue des sols, l’enrichit en azote et permet la présence d’auxiliaires. Le coût est de 100 à 200 euros l’hectare.

Pas de traitement

Diverses techniques permettent d’améliorer l’efficacité des semis fleuris ou prairiaux. En ensemençant un rang sur 6, il est possible d’avoir un impact sur 6 hectares. Les bandes fleuries demandent des modifications dans les techniques mises en œuvre par les agriculteurs. En cas d’ensemencement dans le cadre d’Agrifaune, l’agriculteur s’engage à ne pas pulvériser de pesticides entre le 15 avril et le 15 juillet. Il fau aussi un engagement sur trois ans.

Le viticulteur doit aussi prendre en compte le rôle des bandes fleuries pour les abeilles et par exemple, en cas d’utilisation de produits phytosanitaires en période de floraison, les fleurs doivent être fauchées avant toute pulvérisation afin d’éviter l’empoisonnement d’abeilles.

Le bilan de l’opération est positif, estime Didier Dailly, ingénieur à la Fédération départementale des Chasseurs du Rhône, qui rappelle que la Fédération a financé le fleurissement de 50 hectares. Les retombées sont positives pour l’environnement, mais aussi pour un secteur de la viticulture en proie à une crise profonde. Des viticulteurs ont ainsi pu participer au salon Sana Terra, un salon de l’agriculture biologique qui s’est tenu à Villefranche sur Saône.

Michel.deprost@enviscope.com

Fédération des Chasseurs du Rhône: www.fdc69.fr ou federation-chasseurs-rhone@wanadoo.fr

Chambre d’Agriculture du Rhône: cdb@rhone.chambagri.fr

 

Maison Familiale Rurale de la Petite Gonthière : cette Maison Familiale Rurale est très orientée dans les formations liées à la nature et à l’environnement : www.mfr-lapetitegonthiere.fr

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