La préservation de la biodiversité, plus connue sous le vocable « protection de la nature », reste encore aujourd’hui, aux yeux des citoyens, une affaire de spécialistes ou d’experts scientifiques.
C’est en 1992, au Sommet de la terre à Rio de Janeiro, que la communauté internationale et les responsables politiques ont pris conscience des dangers pesants sur la diversité biologique. Cela s’est concrétisé par différentes mesures contenues dans la Convention pour la Diversité Biologique. Celle-ci donne, pour la première fois, une définition de la biodiversité.
Elle met en avant les enjeux de sa sauvegarde pour l’humanité et développe un cadre devant permettre à la fois la conservation durable de la diversité biologique, l’exploitation rationnelle des ressources génétiques et le partage équitable des bénéfices ainsi produits, notamment à l’intention des populations autochtones des pays dont sont issues les ressources.
Après l’échec du dernier sommet international de Nagoya en 2010, plusieurs Etats dont la France se sont engagés dans une nouvelle convention avec un plan stratégique visant à stopper la perte de la biodiversité. Il convient aujourd’hui de le concrétiser dans les actes.
Dans le prolongement du Grenelle de l’Environnement
La CFDT a ainsi décidé d’adhérer à la Stratégie Nationale pour la Biodiversité (SNB), dans le prolongement de son engagement dans le Grenelle de l’environnement ainsi que dans la stratégie nationale du développement durable.
Cela se traduit dans un plan d’actions innovant, qui intègre les thématiques de la biodiversité dans le champ des relations professionnelles et du dialogue social. La préservation de la biodiversité constitue un enjeu écologique essentiel, mais recouvre aussi des enjeux sociaux importants car elle constitue un potentiel de création d’emplois, en particulier dans les territoires.
La FCE, à l’occasion de son congrès à Marseille, a également décidé d’adhérer à la SNB. Cela se concrétisera par des actions de formation et de sensibilisation auprès des militants. C’est un défi important à relever pour notre fédération industrielle, dont bon nombre d’entreprises sont concernées par ces problématiques. Quelques unes ont d’ores et déjà décidé de s’engager de manière plus conséquente en adhérant à la SNB (par exemple GDF Suez, la fondation TOTAL, Yves Rocher).
Notre action syndicale, auprès des directions d’entreprises par notre engagement sur leur responsabilité sociétale, et auprès des salariés en agissant aussi sur les comportements individuels, doit permettre d’aller plus loin pour faire de la biodiversité un enjeu positif pour tous et un axe de construction d’un nouveau modèle de croissance.