« Le Gouvernement vient d’annoncer une réforme du bonus-malus à l’achat de véhicules neufs. Le bonus serait versé aux véhicules émettant moins de 120 g/CO2 ; le malus serait par ailleurs perçu annuellement pour les véhicules rejetant plus de 250 g/CO2.

Cette réforme s’approche de ce que réclamaient les associations, favorisant réellement les véhicules sobres en carbone et renforçant la taxe sur les véhicules climaticides. Agir pour l’Environnement attire l’attention du Gouvernement sur le fait que le système du bonus-malus est structurellement déficitaire puisque l’objet même du malus est de dissuader un achat anti-écologique et non d’abonder le budget de l’Etat.

Agir pour l’Environnement appelle le Gouvernement à sortir du dogme de l’équilibre budgétaire qui confine à l’autisme politique. La préservation de l’environnement mérite bien un investissement financier de la part de l’Etat, d’autant que cet investissement voisin de 150 millions d’euros par an permet de faire émerger un secteur économique moins émetteur de gaz à effet de serre. Pour Stéphen Kerckhove, délégué général d’Agir pour l’Environnement, « l’aide de l’Etat, au travers du bonus, aura un triple effet bénéfique : à l’occasion de l’achat, en réduisant les coûts de fonctionnement et en limitant les conséquences climatiques de produits sobres en carbone ».

A la veille de la généralisation du bonus-malus à une vingtaine de secteurs, l’Etat ne peut se cacher derrière des faux-semblants dogmatiques en laissant à penser que le dispositif du bonus/malus serait par nature équilibré budgétairement. Que le ministère du budget se fasse l’apôtre de l’équilibre budgétaire est tout à son honneur. Que cet objectif devienne l’alpha et l’oméga de la politique du Gouvernement confine à l’absurde.

Agir pour l’Environnement engage le Gouvernement à agir en acteur responsable en provisionnant les sommes nécessaires au rééquilibrage d’un système structurellement déficitaire mais extrêmement bénéfique pour l’environnement et le client qui réduira sa facture énergétique.»
Le titre est de la rédaction d’Enviscope.