Nous publions ci-dessous le communiqué national des associations:
” Depuis plusieurs jours, une campagne publicitaire est diffusée sur les
ondes radios prenant la forme d’une formidable entreprise de « green‐washing ».
Les conducteurs du camping‐car mangeraient bio… donc le camping‐car serait écolo ! Les
passagers trieraient leurs déchets, donc le camping‐car serait écolo ! Les vacanciers
recourant au camping‐car aimeraient les grands espaces… donc le camping‐car serait écolo !
Dérèglement climatique et renchérissement du coût des carburants déstabilisent le secteur
des camping‐cars, qui réagit à l’aide de publicités faussement écologiques. Par association
d’idées dont la vocation est d’induire en erreur, les campings cars sont repeints en vert
sous entendant que le camping‐car serait écolo.
Une nouvelle fois, l’argument écologique est utilisé pour mettre en valeur un produit qui
n’a rien d’écologique. La plupart des camping‐cars consomment, en moyenne, entre 12 et
15 litres de diesel aux 100 kilomètres. De plus, ce mode de tourisme incite les vacanciers à
un nomadisme motorisé, créant les conditions objectives d’une augmentation des émissions
de gaz à effet de serre.
Malgré les effets d’annonce du BVP et du monde de la publicité concernant une
amélioration du système de régulation, les associations constatent une nouvelle fois
l’apathie du Bureau de vérification de la publicité (BVP) face à l’émergence de publicités
dont la vocation est d’induire en erreur concernant la valeur écologique de produits et
services.
Cette nouvelle preuve de l’inefficacité de l’autorégulation publicitaire devrait interpeller les
pouvoirs publics concernant la nécessité de réformer radicalement le système de contrôle
de la publicité en France. Les ONG et associations environnementales continueront en tous
les cas à agir en ce sens“