Les responsables des autorités de sûreté nucléaire européennes font partie de l’association WENRA ( Association des Autorités de sûreté nucléaire) . Les membres de WENRA se sont réunis à Helsinki les 22 et 23 mars. Ils estiment qu’il faut encore beaucoup de travail pour parvenir à un contrôle de la situation à la centrale de FUKUSHIMA, et qu’une surveillance sera nécessaire pendant encore des semaines ou des mois.
WENRA reconnait qu’en dépit du ” haut niveau de sûreté des usines nucléaires européennes”, il est important de tirer immédiatement des leçons de l’accident de Fukushima et de se donner comme objectif des niveaux de sûreté encore plus élevés en ligne avec les principes fondamentaux de la sûreté nucléaire qui suppose une amélioration continue de la sécurité.
Améliorer constamment la sûreté
Sur ce point il faut rappeler que la conception européenne de la sûreté nucléaire, et la conception française sont claires. La sûreté doit être constamment améliorée, en tenant compte des retours d’expérience, en réalisant des travaux sur les installations, en élevant les obligations réglementaires, rappelle Grégoire Deyirmendjian, chef de la division de l’Autorité de Sûreté Nucléaire pour Rhône-Alpes Auvergne.
L’amélioration de la sûreté s’applique aux installations en fonctionnement comme aux projets et la conception de projets comme l’EPR est le fruit de cette accumulation d’expériences et de connaissances.
Cette approche n’est pas universellement partagée. Aux Etats-Unis, les centrales nucléaires ne font par forcément l’objet d’amélioration continues et obligatoires. Il suffit qu’elles continuent à répondre aux prescriptions initiales pour recevoir des autorisations de poursuivre leur fonctionnement. C’est ainsi que des centrales nucléaires américaines peuvent fonctionner pour une durée de soixante ans.
Au niveau européen, WENRA demande en plus des initiatives nationales et en réponse aux discussions du Conseil européen de l’Energie du 21 mars, à un groupe de travail de WENRA de préparer une définition indépendante des tests d’effort auxquels seront soumises les centrales européennes. Ces définitions reposeront sur les travaux réalisés sur les réacteurs existants et pour les nouveaux réacteurs (‘ comme l’EPR).