Séire noire pour AREVA depuis le 7 juillet, le jour où la présidente de l’entreprise Anne Lauvergeon, est sur le site de Tricastin pour faire le point sur la fuite de SOCATRI, on apprend qu’une canalisation a rompu le jeudi 17 en fin de journée à l’usine CERCA, de la Franco-Belge de Fabrication de Combustible ( Areva), à Romans sur Isère ( Drôme).
L’Autorité de Sûreté Nucléaire signale que le 17 juillet vers 17 h, l’usine franco-belge de fabrication de combustible (FBFC) l’a informée de la rupture d’une canalisation enterrée de rejets d’effluents liquides uranifères. L’ASN a décidé une inspection immédiate et trois inspecteurs de la division de Lyon de l’ASN se sont rendus sur place dans la nuit du jeudi 17 au vendredi 18 juillet pour examiner les circonstances de l’événement et les mesures prises par l’exploitant.
Plusieurs années
Les inspecteurs ont relevé que la rupture de cette canalisation enterrée daterait, selon l’exploitant, de plusieurs années. Les inspecteurs ont noté que l’exploitant a pris des mesures correctives destinées à protéger la zone contre les éventuelles intempéries.
L’exploitant va procéder, ce 18 juillet, au nettoyage de la zone contaminée. Les inspecteurs lui ont demandé que la totalité des matériaux retirés soit analysée pour évaluer la masse d’uranium présente. Les inspecteurs aussi ont relevé la non-conformité de cette tuyauterie vis-à-vis des exigences de la réglementation applicable qui demandent une capacité de résistance aux chocs suffisante pour éviter leur rupture.
Areva, donne sa version de l’incident en expliquant qu’une opération d’entretien a permis hier après-midi de constater un « défaut » sur une canalisation qui relie un atelier de fabrication de combustible CERCA à une station de traitement. CERCA Romans est une usine de fabrication d’éléments combustibles pour les réacteurs de recherche. Regroupant près de 150 personnes à Romans, l’usine CERCA est le leader mondial de cette activité.
Pour l’entreprise, le dispositif de surveillance « montre que cet incident n’a eu aucun impact sur l’environnement ». La tuyauterie défaillante a été fermée. La Préfecture de la Drôme et l’Autorité de Sûreté ont été prévenues immédiatement de ce dysfonctionnement technique. FBFC proposera à l’Autorité de Sûreté de classer l’incident au niveau 1 de l’échelle internationale des événements nucléaires qui en compte 7.
