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Manifestation ce samedi à Vienne d’opposants au tracé Est du Contournement Ferroviaire de Lyon

Ce samedi 31 mai, l’Association pour la Protection du Patrimoine de Nos Vallées et l’association Altfer (Association de Lutte contre le Tracé Ferroviaire des Elus Riverains), qui réunit des élus de communes du Nord Isère appellent à une manifestation à Vienne pour protester contre l’éventuelle construction du Contournement Ferroviaire de l’Agglomération Lyonnaise le long de la Ligne à Grande Vitesse Lyon–Méditerranée, dans la traversée du nord de l’Isère et de la Drôme.


Le départ se fera de la gare à 14h. Derrière un tracteur symbolisant une locomotive, 1500 à 2000 personnes, selon les organisateurs, « défileront avec en tête de cortège les grands élus des départements impactés, l’Isère, la Drôme, la Loire aux côtés des maires, les sénateurs, députés, conseillers généraux, conseillers régionaux soutiennent notre combat et notre démarche citoyenne. » Seront présents des représentants de l’agriculture avec des animaux et des tracteurs. La manifestation se terminera par une « action symbolique et médiatique : sur un gazon immaculé déposé devant la sous préfecture, seront placées des maisons représentant chaque village impacté par le projet. Un tracteur les écrasera, symbolisant ainsi l’impact dévastateur d’une ligne fret dans nos campagnes » explique Christian Nuel, président de l’Association pour la Protection de Nos Vallées.




Est aussi très engagé dans l’opposition au tracé suivant la ligne grande vitesse, Alain Pichat, maire de Beauvoir de Marc (Isère), président de l’association ALTFER. Alain Pichat a organisé ces derniers mois plusieurs réunions. Il a écrit au président de la République pour attirer son attention. « Très conscient de la nécessité de réorienter les flux de transport de la route au rail, il me paraît cependant très important d’utiliser les infrastructures existantes avant d’en créer de nouvelles. Je suis le président d’une association d’élus qui s’opposent au tracé de l’autoroute ferroviaire jumelée à la ligne TGV, car ce projet est beaucoup plus coûteux que d’autres et ne répondra pas aux besoins économiques auxquels il est censé faire face”.
Alain Pichat explique : «Nous subissons déjà très fortement des nuisances sonores: de 2 départementales, le couloir aérien de l’aéroport de Saint Exupéry, et depuis 1995 la ligne LGV de la SNCF. Si ce projet voyait le jour chez nous, nous considérerions qu’il s’agît d’acharnement pour concentrer les nuisances dans un couloir qui à terme ouvrirait sur des pollutions supplémentaires tel que l’autoroute future. Aujourd’hui au moins 5 tracés sont à l’étude, dans un périmètre cartographié par RFF.Nous pensons qu’il faut utiliser les lignes existantes dont le “contournement ouest lyonnais” et son prolongement rive droite du Rhône. En effet, pourquoi rayer définitivement 800 ha de terrain agricole supplémentaire dans le département de l’Isère alors même que la SNCF possède un réseau qu’elle peut réaménager à moindre frais”.
Alain Pichat souhaite participer au Comité de pilotage (COPIL) qui se tiendra le 9 juin. Il estime que le « comité du 18 Octobre 2007 était très lyonnais ».




Un projet important et urgent



Le projet de Contournement Ferroviaire de l’Agglomération de Lyon (CFAL) est un projet très important pour sortir le trafic fret qui encombre les gares du Nœud Ferroviaire Lyonnais (NFL) où le trafic voyageurs (TER entre autres) a du mal à être développé avec qualité.


L’amélioration du transport ferroviaire de fret est aussi nécessaire pour réaliser des économies d’énergie. Le CFAL doit contourner Lyon en passant, depuis Ambérieu en Bugey, le long de la Côtière de l’Ain, puis, par Saint Exupéry, se diriger vers le sud. Les études du tracé Nord, jusqu’à Saint-Exupéry sont avancées, mais pour l’étude du tracé sud a été découplée pour débloquer le projet.


Plusieurs tracés ont été évoqués au sud. L’un passe par la vallée de l’Ozon en voie d’urbanisation, pour rejoindre directement la vallée du Rhône près de Sibelin (plate-forme national de fret SNCF) et de là Chasse sur Rhône et la ligne de Saint-Etienne. Ce tracé est rejeté par l’association PARFER.


Pour élargir les tracés, un projet suivant la Ligne à Grande Vitesse (LGV) Méditerranée est envisagée. Les arguments en sa faveur sont justement la proximité avec la voie, ce qui réduit l’impact, mais dans des zones plus agricoles.


michel.deprost@free.fr




Sur les sites des associations: www.altfer.fr ou www.appnv.org


Pour en savoir plus sur le projet avec le site de Réseau Ferré de France; http://www.rff-cfal.info/


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